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Labo Arts & Techs

Game and the City 2015

Publié le 22/03/2016

Du 27 février au 1er mars 2015, les 35 participants au challenge créatif Game & The City se sont amusés à détourner du mobilier urbain de l'agglomération nantaise (prêté par Abris Service). Un abri-bus, un banc, un poteau d'arrêt de bus, un panneau publicitaire et une poubelle ont été enlevés à leur trottoir et transformés en jeux vidéos, objets ludiques et connectés...

Découvrez le fruit de 54h d'ébullition !

LE PLANIMÈTRE (PANNEAU PUBLICITAIRE) : DRAW MAGIC

A mi-chemin entre Pictionnary, Draw it et l'Ardoise magique, le planimètre transformé de « Draw magic » propose aux curieux de dessiner un sujet donné (chat, lac, ...) pour le faire deviner aux passants.

 

 

 

L'ABRI-BUS : NID

Sorte de Pokemon géolocalisé, « Nid » fonctionne avec une application smartphone qui permet de capturer un petit animal et de le faire voyager d'abris-bus en abris-bus. Il colonise alors petit à petit des quartiers nantais et impose sa race (hibou ou singe), puis évolue pour devenir plus influent...

 

 

LE BANC : PAE

Un banc est fait pour se reposer... partant de ce postulat, le groupe travaillant sur ce projet a imaginé un banc devenant poste d'observatoire, interactif et ludique. Mobilier urbain nocturne, le banc invite les passants à s'asseoir avec un jeu de lumière. Une fois assis, le curieux se retrouve plongé dans une explosion de lumière qu'il contrôle avec les mouvements de ses pieds, mettant en relief le paysage et l'architecture qui l'entoure.

 

LE POTEAU D'ARRÊT DE BUS : PANORA'ME

« Panora'me » propose de prendre de la hauteur dans les photos selfies ! Avec une caméra posée en haut du poteau dans un petit boitier, le projet propose aux touristes de prendre une photo selfie avec des effets. Placés à des lieux stratégiques, il permet de créer des cartes postales virtuelles pour mettre en valeur un lieu. Une application encouragerait les plus joueurs à explorer la ville en trouvant les autres caméras et en collectionnant les photos.

 

 

LA POUBELLE : TOTEM

Ce projet détourne une poubelle en la transformant en jeu musical. A la manière du fameux jeu de mémoire « Simon », la poubelle produit une mélodie et les passants doivent la re-jouer en appuyant sur des touches situées sur le sol. Une application permet de connaître le résultat du mime et d'enregistrer les scores.

 

 

Merci aux partenaires de l'évènement

             

     

 

Sur le web

Textiles intelligents : les usages d’aujourd’hui et de demain

Publié le 22/03/2016

Les textiles intelligents élargissent le champ de création des designers depuis des décennies. Pourtant, le marché est encore aujourd’hui à l’orée de cette révolution. Encore confidentiels ou connus seulement de quelques curieux, des dizaines voire des centaines de projets combinant science, technologie et création voient le jour grâce au travail et à la persévérance de créateurs révolutionnaires. A l’aube de cette nouvelle vague, se pose la question des usages : phénomène temporaire ou réelle mutation de notre rapport au vêtement ?
/ Noémie Balmat - Clausette Magazine 

Les premiers champs d’application de l’innovation textile auxquels on pense sont le militaire et le médical. Historiquement, la plupart des innovations textiles ont eu lieu dans le domaine militaire. Intégrées dans les vêtements eux­mêmes ou dans le matériel annexe (tentes, sacs…), les technologies parent les soldats de super pouvoirs. A l’image de la compagnie britannique Intelligent Textiles Ltd (ITL)​, créée par Asha Thompson et Stan Swallow, qui combine l’ingénierie électronique, le design et le tricot. En tissant l’électronique à l’intérieur du tissu, Asha et Stan cherchent à aller plus loin que la simple intégration de circuits dans leurs vêtements. La firme travaille actuellement sur un nouveau projet, Spirit, un wearable destiné à l’armée américaine et US Marines. Il a été pensé pour être modulable, évolutif, intuitif et invisible.

Quant au domaine médical, il constitue un usage privilégié : monitoring des patients à travers des capteurs intégrés aux textiles (smart tshirts biométriques permettant d’analyser l’état de santé du patient) et bientôt des capteurs faits de tissus, qui permettront de fabriquer des vêtements intelligents sans hardware. Ce que cela signifie concrètement ? Désormais les informations relatives aux constantes biomédicales sont captées par les textiles et transmises par des communications sans fil aux autorités compétentes, selon une équipe de chercheurs canadiens de l'université Laval à Québec. Autre exemple, plus concret dans la vie de tous les jours, pensez à vos matelas, draps et coussins. Imaginez qu’ils puissent vous donner votre état de santé et vous recommander des exercices, vous donner des conseils personnalisés selon votre état de repos. L’innovation textile recèle de nouvelles pépites pour la médecine ! Les sportifs, quant à eux, peuvent également bénéficier de ces innovations pour améliorer leurs entraînements, veiller sur leurs blessures en ayant un rapport détaillé de leur état physique et ainsi utiliser la technologie pour être au top de leur performance. Autre usage, pour ceux qui ont des enfants : le monitoring pour bébés. Imaginez un baby­phone qui non seulement vous transmet le son autour de votre bébé, mais vous enverrait également ses données vitales, pour vous permettre de savoir, en temps réel, dans quel état de santé se trouve votre enfant, mais aussi de l’anticiper.

La fonction même du vêtement n’a pas, ou très peu évolué depuis des centenaires. Et pourtant, les innovations textiles pourraient d’ores et déjà nous permettre de nous parer plus efficacement contre les variations de température : que ce soit contre la chaleur, ou le froid. Aujourd’hui, c’est le domaine sportif qui utilise ces innovations et offre ces nouveaux usages au grand public : Nike, Adidas, ou pour les plus modeux Elie Tahari et Lipsi London, qui s’inscrivent dans la tendance du activewear fashion. En travaillant des tissus à haute performance, les marques mixent les icônes vétérantes telles que le Lycra spandex, le Supplex, le Tencel et le MicroModal au sein de leurs collections activewear modernes, grâce notamment aux nouvelles générations de micro­fibres évacuant la sueur, résistant à la chaleur, aux propriétés anti­bactériennes et à séchage rapide. Ou comment rester fraîche et stylée après un entraînement.

Enfin, et depuis bientôt une trentaine d’années, les textiles intelligents sont présents dans le secteur de la beauté, sous l’appellation cosméto-­textiles. A l’époque, on pouvait trouver des foulards Hermès contenant des microcapsules parfumées qui libéraient leur fragrance durant quelques jours, se souvient Delphine Viguier, directrice générale de Lascad et initiatrice en 2011 des shortys Mixa, dans une interview pour Marie­Claire. Dim a également tenté sa chance avec des collants hydratants ou amincissants, et depuis les choses évoluent, l’innovation textile prend de l’ampleur. Soutien­gorges et sous­vêtements gorgés d'actifs raffermissants (copaïba et élémi), collants anti­cellulite, tshirts anti­UV et même des jeans amincissants !

Plus qu’une tendance, l’innovation textile a autant sa place dans nos armoires que les smartphones dans nos poches. Bien qu’encore gadget pour la plupart des projets à date, ces textiles intelligents laissent présager bien des progrès dans les secteurs médical, militaire mais aussi et surtout, ce qui nous intéresse nous grand public, dans la beauté et l’habillement. Personnellement, je suis prête à recevoir mes super pouvoirs !

 

Technologie lavable en machine

Publié le 22/03/2016

La notion de textile intelligent n’est pas toujours très claire. on la rapproche, un peu malgré soi, de la marée d’objets connectés qui déferle sur le monde : bracelets jawbone ou fitbit, ceinture lumo, fourchette hapifork… Tous accessoires qui auscultent leur propriétaire en permanence, comptent ses battements de coeur, ses pas, ses entrées et sorties de calories. 
Le domaine des textiles intelligents est cependant infiniment plus vaste, et s’étend du génie civil à la mode en passant par les usages militaires ou médicaux et l’équipement de la maison. Ils permettent d’imaginer un tout nouveau monde technologique, comme l’illustrent ces quelques exemples.
/ Laurent Mareschal
 

INTERFACE SOUPLE ET PEAU MOTRICE

Le tissu – pourvu qu’il soit connecté – offre une interface souple et élastique. Ce sont ces propriétés qu’explorait Aaron Sherwood dans son installation Firewall, présentée à Scopitone en 2012 : la pression exercée sur une toile élastique modifie en temps réel l’image projetée sur cette même toile, ainsi que sur le son. La technique mise en oeuvre n’a pas grand-chose à voir avec les textiles intelligents, puisqu’il s’agit en fait d’un système analysant une image filmée de la membrane. Le résultat, lui, donnait une idée nette de la particularité d’une interface molle.

Certains types de polymères électroactifs permettent désormais de faire un capteur d’une fibre souple. La pression ou l’étirement de la fibre crée une décharge électrique qui peut être traitée comme un signal – ou bien récupérée, ce qui permet à ces matériaux d’alimenter en électricité leur usage. Ces technologies permettent d’envisager la réalisation d’exosquelettes souples, s’enfilant comme un vêtement. Et pourquoi pas, un jour, en utilisant les caractéristiques de déformation de certains polymères, des vêtements dont le matériau serait à la fois capteur et moteur.

ROBES MOUVANTES

Incertitudes, créée par la designer canadienne Ying Gao, est une robe blanche et argentée, hérissée d’épingles. Elle réagit au son, à la voix humaine, aux bruits d’ambiance, qui animent le matériau du vêtement : les épingles accentuent l’effet visuel et la robe semble parcourue de vagues. Cet effet est obtenu par l’usage d’un polymère électroactif, qui se déforme lorsqu’il est stimulé par un champ électrique (ici géré par un dispositif informatique miniature).

Dans le même ordre d’idée (celui des vêtements réagissant à un contexte), on peut signaler également la robe Intimacy du designer Daan Roosegaarde (dont Scopitone avait présenté l’installation Lotus Dome en 2013), robe dont la transparence varie en fonction des battements de coeur de la personne qui la porte.

Ou la Twitter Dress (Cutecircuit), dont les deux mille LED forment un véritable écran vidéo, capable par exemple d’afficher des tweets adressés au vêtement.

FILET DE SÉCURITÉ

Bienvenue dans le monde merveilleux des géotextiles.

On les utilise depuis de nombreuses années dans la construction des infrastructures, notamment pour renforcer (en répartissant les charges) et stabiliser le terrain qui les supporte. Les géotextiles peuvent désormais servir également à la détection d’éventuels mouvements ou dégradations du terrain. Le tissu intègre des fibres optiques, dans lesquelles on envoie à intervalles réguliers un signal, lequel, une fois traité, donne une image précise du réseau de fibres optiques. La déformation des fibres, sous l’effet de la chaleur ou du mouvement, modifie cette image, ce qui permet une surveillance constante et facile de l’état du terrain. C’est par exemple très utile pour l’entretien des voies de train à grande vitesse.

CYCLE «TEXTILES INTELLIGENTS» À STEREOLUX
Du 29 avr. au 12 juin 2015

Flux de données et matière en mouvement : Workshop sur la création d'objets connectés et dynamiques

Publié le 22/03/2016

Du 18 au 19 février 2014

Datavisualisation sous la forme d’objets en mouvement

La représentation de flux de données est un des enjeux majeurs des 10 prochaines années, avec la massification des données et le besoin de mieux comprendre le monde qui nous entoure. La majorité des développements actuels utilise l’écran comme support de visualisation de données. Mais à l’heure où le numérique investit tous les supports et toutes les disciplines et où les objets connectés font leur apparition dans notre quotidien, pourquoi ne pas imaginer la création de « datavisualisations » tangibles ? ; en d’autres termes, d’objets connectés dont l’apparence ou la forme évolue en fonction de flux de données reçus via Internet.

Une proposition au croisement du design d’objet, de la programmation, de la dataviz et de la robotique

Ce workshop animé par Bruno Houssin et Xavier Seignard permettra aux participants d’explorer les problématiques de conception et de production technique liées à la création d’objets connectés dynamiques.

A travers une alternance de temps de réflexion, d’enseignement et de production, chacun pourra questionner les enjeux de la représentation de flux de données temps réel dans des objets physiques en mouvement. Différents matériaux préparés par les intervenants pourront servir de base de travail : eau, air, tissu, plastique, segments en bois, etc. Idem pour les flux de données temps-réel : météo, pollen, pollution, réseaux sociaux, etc.

Des groupes mixtes seront formés avec des concepteurs d’objet/designers/architectes et des développeurs/électroniciens pour permettre à ces deux profils de se concentrer sur leurs spécialités. Le workshop a pour objectif la réalisation d’un prototype par équipe.

Xavier Seignard et Bruno Houssin

Développeur et bidouilleur, Xavier Seignard est engagé dans une démarche qui repose sur les valeurs de la culture du Libre, du partage de connaissances et de l’esprit do it yourself. Le fer à souder, le clavier et le pistolet à colle sont ses outils de prédilection. Il anime depuis avril 2013 les sessions du code créatif du Laboratoire arts & technologies.

Designer et architecte d’intérieur, Bruno Houssin est diplômé de l’école Boulle. Après un tour du monde productif, il crée l’agence de design global: ZEBULON. Ses collaborations avec Artemide, Ligne Roset, Cinna, Hardy inside, Soca, Carte bleue, Slide, Habitat, Magis, Hermès … lui ont valu plusieurs prix internationaux. Curieux des nouveaux procédés de fabrication et de typologie, il n’hésite pas à expérimenter de nouveaux champx d’investigation.

Qui peut s’inscrire ?

Workshop ouvert à toute personne ayant des notions de conception/design/fabrication d’objet OU de développement OU d’électronique.

Equipement nécessaire : ordinateur portable

Journée thématique textiles intelligents et connectés : vers une nouvelle vision du vêtement

Publié le 22/03/2016

Stereolux organise un cycle d’événements dédiés aux nouveaux textiles intelligents et connectés, destinés à découvrir et à approfondir les évolutions à venir dans le domaine de l’habillement, en particulier autour de la mode, du sport et de la santé. A la croisée d’une révolution technique et d’une révolution d’usages, ces nouvelles façons d’envisager le vêtement préfigurent en effet des changements majeurs dans notre relation à notre environnement, voire à notre propre corps.

Au-delà des questions d’ordre technologique et économique que soulèvent ces nouveaux textiles, ce cycle cherchera à établir un état des lieux du sujet, à esquisser des pistes prospectives permettant d’alimenter les réflexions des designers, créateurs et industriels, et à envisager les bouleversements, en termes d’usages et d’expériences, provoqués par ces vêtements d’un nouveau genre.

Rassemblant professionnels et amateurs, cette journée aura pour but de découvrir et d’imaginer les bouleversements à venir dans le domaine du textile et de l’habillement, à travers plusieurs thématiques : nouveaux matériaux, nouveaux usages, nouvelles approches…

 

 

 

Conférence : Penser le textile et la mode à l'ère du numérique

Publié le 22/03/2016

Stereolux organise un cycle d’événements dédiés aux nouveaux textiles intelligents et connectés, destinés à découvrir et à approfondir les évolutions à venir dans le domaine de l’habillement, en particulier autour de la mode, du sport et de la santé. A la croisée d’une révolution technique et d’une révolution d’usages, ces nouvelles façons d’envisager le vêtement préfigurent en effet des changements majeurs dans notre relation à notre environnement, voire à notre propre corps.

Au-delà des questions d’ordre technologique et économique que soulèvent l’apparition de ces nouveaux textiles, ce cycle cherchera à établir un état des lieux du sujet, à esquisser des pistes prospectives permettant d’alimenter les réflexions des designers, créateurs et industriels, et à envisager les bouleversements, en termes d’usages et d’expériences, provoqués par ces vêtements d’un nouveau genre.

Les innovations technologiques apparues depuis quelques années dans le domaine du textile s’inscrivent dans une histoire industrielle longue et riche, en particulier depuis le XVIIIe siècle. En transformant en profondeur tous les champs de la création, les technologies numériques invitent à repenser le rapport du créateur à la matière textile et à sa propre production. Elles questionnent le rôle qu’il a à jouer au sein d’un processus de création, et permettent d’envisager de nouvelles figures, de nouvelles pratiques et de nouveaux champs des possibles.

Dès lors, comment les créateurs peuvent-ils appréhender ces nouveaux enjeux et imaginer de nouvelles passerelles entre le textile et d’autres univers, passerelles rendues possibles grâce au numérique ?

Dans le même temps, le basculement d’une société moderne, centrée sur des valeurs codifiées et normatives, vers une société post-moderne, davantage tournée vers l’affirmation de soi, l’attachement communautaire et la recherche de l’instant présent, se traduit dans le domaine de la mode par de nouvelles façons d’envisager notre rapport au vêtement. De nouveaux outils numériques (outils de communication en ligne, plateformes sociales, vêtements communicants et personnalisables...) permettent de redonner à la mode sa dimension ancestrale, en l’envisageant comme un façonnement de soi plus que comme une norme à suivre.

Comment cette alliance entre technologies numériques et valeurs archaïques influence-t-elle notre rapport à la mode ? Et en quoi cela traduit-il des bouleversements sociétaux profonds, au-delà du simple contexte vestimentaire ?

Le 29 avril 2015. Avec Florence Bost, designer textile, et Emilie Coutant, sociologue de la mode.

A propos de Florence Bost : Designer, lauréate de la Villa Kujoyama en 1998, où elle réalise un jacquard sonore, alliant savoir-faire traditionnel et microélectronique, Florence Bost expose ses premiers textiles oniriques et technologiques en 1991. Sous le nom de Sable Chaud depuis 2003, elle intervient chez les industriels, enseigne au Craslab et donne des conférences sur ce sujet. Elle publie en 2014 un livre intitulé Textiles, innovations et matières actives aux éditions Eyrolles, qui, à partir de nombreuses interviews réalisées un peu partout en Europe, analyse les nouveaux processus créatifs émergeant dans ce domaine.

A propos d’Emilie Coutant : Docteur en sociologie de l'université Paris V René Descartes, sociologue indépendante, enseignante-chercheuse à Mod'Spé Paris, responsable du Gemode (CeaQ-Sorbonne) et rédactrice éditoriale des Cahiers Européens de l'Imaginaire (CNRS Editions). Elle tient également le site Tendance Sociale.

Un événement organisé avec l’aide de Claire Eliot, designer.

Journées d'étude sur le geste : "main, mouvement et émotion"

Publié le 22/03/2016

D’une simplicité extrême, le geste de la main est là pour marquer toute communication humaine : on se fait signe. Codifié, il devient langage. Esthétisé, il devient source de composition artistique. Comment les technologies numériques peuvent-elles enrichir notre rapport au geste ?

Des experts de plusieurs disciplines s’intéresseront au geste de la main à l’ère du numérique, à ses enjeux tant philosophiques que techniques ou esthétiques : Comment le représenter, l’archiver ? Comment cartographier ses transformations en fonction des cultures et des sociétés ? Conférences, débats et workshops en partenariat avec l’Artmap et l’IRRCyN (équipe IVC).

PROGRAMME

La partie « colloque », qui a lieu le matin, a pour objectif de réunir un parterre d’experts du geste de la main qui exposent, au reste du groupe et aux invités, leur spécialité.

Au cours de l’atelier l’après-midi, les invités seront ensuite invités à réfléchir la question de l’émergence du geste et celle de sa représentation, sa perception, sa captation ou son efficacité. En vue ensuite de concrétiser un outil (cognitif d’abord, puis technique ou technologique) de « cartographie » du geste.

L’idée étant de penser le geste comme objet de recherche transdisciplinaire à la croisée des problématiques Arts-Sciences : Qu’est-ce qu’un geste : comment le définir ? Puis comment le « marquer », tracer son évolution selon sa durée ?

Jour 1 - Jeudi 6 novembre 2014

9h30 – 13h00 > Séminaire
14h30 – 17h30 > Atelier

9h30 - Introduction

10h00 - Baptiste BACOT
Doctorant à l’EHESS
Geste, corps et instrument dans la musique électronique

10h30 - parole au modérateur

10h45 - Joffrey BECKER
Anthropologue, ArtMAP
Polyvalence et dextérité : éléments d'une ethnographie de l'imitation de la main en robotique

11h15 - parole au modérateur

11h20 - Harold Mouchère et Christian VIARD
IUT de Nantes Département GEII - IRCCyN/IVC
L'écriture, un micro-geste riche de sens

11h45 - parole au modérateur

12 h00 - Pierre GUFFLET
Artiste digital-media, concepteur, programmateur
12h30 - Stéphane RENNESSON - Modérateur, Anthropologue, chargé de recherches au Laboratoire d'Ethnologie et de Sociologie Comparative

14h30 – 17h30 > Ateliers

 Objectif des ateliers

Le principe général des ateliers est de penser le geste comme objet de recherche transdisciplinaire : qu’est-ce qu’un geste ? Comment le définir ? Comment tracer son évolution ? L’objectif des ateliers est de fabriquer un outil, d’abord théorique, puis technique ou technologique de « cartographie » du geste.

Programme des ateliers

 14h30 - Introduction

Reprise des questions générales soulevées au cours de la matinée par le modérateur dans une dimension technique et technologique. Quelles sont les limites ou les contraintes posées par tel ou tel type d’outil de captation du geste ?

15h00 – liste de questions et catégories d’accès

Au cours d’une table ronde nous organiserons une reprise des questions posées par les participants durant la matinée. Comment à répondre à tel ou tel intérêt ; tel ou tel croisement interdisciplinaire ?

16h00 – brainstorming

Organisation de modules de travail (en groupes) en vue de la formulation d’un projet d’outil de notation du geste (captation / écriture).

Partant des problèmes concrets posés par chaque expert pour chaque domaine d’expertise : quelles sont les limites théoriques l’outil de captation du geste ?

Comment modéliser la représentation graphique du geste ?

17h00 - synthèse et critique

Exposition des résultats et synthèse pour chaque groupe.

Critique du modèle présenté par chaque groupe


Jour 2 - Vendredi 7 novembre 2014

10h00 – 12h30 > Séminaire
14h00 - 17h00 > Ateliers

10h00 - Julien TOUATI

Danseur chorégraphe AVS Road Compagny

10h30 - parole au modérateur

10h45 - Anne DUBOS
Anthropologue, Visual Artist, AVS Road Compagny
Emergence, captation et analyse du geste : comment interpréter l’hypothèse de la greffe de code (Deleuze) ?

11h15 - Gaëlle FERRÉ

Maître de Conférences Faculté des Langues et Cultures Etrangères (FLCE) & Laboratoire de Linguistique de Nantes (LLING)
Geste et parole : interaction entre les différentes modalités d'encodage de l'information

11h45 - parole au modérateur

11h50 - Laurent GUIDO Professeur des Universités,  Le CREAC, Lille III

14h00 - 17h00 > Ateliers

Programme identique à celui de la veille

Workshop Lumière interactive : creative coding pour le spectacle vivant

Publié le 22/03/2016

L’objectif principal, proposé dans le cadre de ce workshop le 03 et 04 novembre 2015, est d’appréhender la notion de creative coding pour le spectacle vivant. En s’appuyant sur des notions-clés – propres à la programmation – comme la générativité, l’interactivité, la visualisation de données, la lumière numérique, etc., les participants auront pour champ d’exploration une salle de spectacle équipée d’un matériel de pointe : la salle Micro de Stereolux.

Processing étant un outil à l’intersection de divers médiums, les participants pourront développer, tout en étant accompagnés, des projets sous différentes formes (visuelles aussi bien que sonores), en temps réel et selon des règles du jeu définies ensemble.

De la fabrication d’images à la compréhension de concepts-clés de la programmation orientée « objet » (variables, classes, fonctions, etc.), Processing permet non seulement des actions avec des capteurs d’images, de mouvements ou de déplacements, mais aussi des croisements avec d’autres matériaux artistiques. Ce workshop est un moyen de se plonger au cœur de réflexions propres au creative coding lorsqu’il se heurte à l’espace scénique.

En effet, avec une approche algorithmique de la création, les participants seront amenés à penser leur projet sous d’autres angles, à travers un langage de programmation, une syntaxe spécifique, des dialogues entre différents univers, une scénographie, un mélange et un croisement de champs lexicaux, des limites et contraintes face auxquelles se jouent de réels enjeux artistiques et technologiques.

Ce workshop sera animé par Tomek Jarolim.

Diplômé de l’Institut universitaire de technologie en génie informatique et de l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence, Tomek Jarolim est artiste plasticien et designer d’interaction. Il développe, dans le cadre du programme DiiP d’EnsadLab (laboratoire de recherche des arts décos), des recherches concernant les lumières interactives, notamment avec Fermer les yeux et Diffraction, présentés lors du Fabfest 2012 à la Gaîté lyrique.
Parallèlement, il collabore à des projets tels que Fenêtre Augmentée de Thierry Fournier au Centre Pompidou, Discontrol Party de Samuel Bianchini à la Gaîté lyrique ou encore Browse by Motion de l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Pompidou (IRI) avec Thierry de Mey, dans le cadre de Futur en Seine. En 2015, il rejoint l’équipe d’Orbe en tant que directeur artistique et designer, et travaille sur différents projets portant sur les domaines de recherche de l’agence : mobilité, cartographie, design d’interface et application de sons situés.

Ce workshop s’inscrit dans le cadre du cycle « Lumière & Numérique » mis en place par le Laboratoire Arts & Technologies, qui se déclinera à travers une série d’événements.

Public : Plasticiens, techniciens, développeurs, étudiants, designers, éclairagistes, vidéastes, etc…

Pré requis : avoir des connaissances en programmation et/ou des compétences en scénographie/régie pour le spectacle vivant

Hackathon La Centrale : Information, signaliétique et séparations d'espaces

Publié le 22/03/2016

CONTEXTE

À l’occasion de la transformation de la Centrale des Artisans Coiffeurs en un nouveau lieu dédié aux professionnels de l’audiovisuel, Stereolux, le Cluster Quartier de la création et la chaire Environnements connectés Banque Populaire Atlantique – LIPPI de L’École de design Nantes Atlantique s’associent pour un hackathon et des conférences autour des nouveaux dispositifs urbains et connectés en novembre 2015.

Trois axes ont été choisis, chacun reposant sur l’utilisation d’un produit industriel fourni par une entreprise partenaire

- Information et signalétique : comment penser l’affichage et la diffusion de l’information à l’intérieur du bâtiment ? Comment rendre compte en temps réel de l’activité du lieu ? Cet axe utilisera comme base de développement une borne d’affichage numérique fournie par l’entreprise Clear Channel.

- Éclairage public : comment penser l’éclairage du parking et des espaces extérieurs du bâtiment ? Quels usages, quels modes de fonctionnement pour ces dispositifs lumineux ? Comment valoriser et rendre vivant cet espace, même de nuit ?

- Séparation d’espaces : comment imaginer l’entrée et la sortie du lieu ? Quels interfaces pour améliorer les relations physiques entre le bâtiment et ce qui l’entoure ? Cet axe utilisera comme base de développement des clôtures et un portail fournis par la société Lippi.

Trois équipes seront formées, chacune se concentrant sur un de ces axes. Elles seront composées en partie par des étudiants de la chaire Environnements connectés de l’Ecole de design, et en partie par les participants souhaitant se joindre à cette expérience (voir modalités d”inscription plus bas).


OBJECTIFS


Au delà de l’exploration des trois axes thématiques présentés ci-dessus, l’objectif de ce hackathon est d’aboutir à la mise en place à l’intérieur de la Centrale des artisans coiffeurs de trois prototypes fonctionnels (un par axe) qui seront expérimentés sur site, en conditions réelles, pendant plusieurs mois.

Ces trois prototypes se baseront sur les matériels industriels fournis par les partenaires de l’événement, qui pourront être détournés / hackés / augmentés / … à l’aide des outils mis à disposition sur place. L’objectif est donc d’imaginer des usages reposant sur ces matériels connectés et augmentés et préfigurant des services pouvant être installés dans ce type d’espace. Il s’agit aussi d’imaginer un mode de fonctionnement en réseau de ces objets en leur permettant de dialoguer entre eux, de manière à penser l’articulation des services qu’ils hébergeront.

Évidemment, cet événement a aussi (et peut-être surtout) pour objectif de permettre au participants de collaborer et d’échanger avec des personnes aux profils complémentaires, de développer leurs compétences et leurs connaissances sur les dispositifs urbains connectés et de profiter des outils mis à leur disposition pendant ce hackathon. Il s’agit avant tout d’un moment de partage et de croisements autour d’une réalisation concrète, et nous espérons qu’il sera enrichissant et passionnant pour tout le monde !


DÉROULÉ

Ce hackathon sera découpé en différentes phases, réparties sur le mois de novembre :

1ère partie - IDEATION -  (9 et 10 novembre 2015). Réunis en équipes pluridisciplinaires, les participants auront deux jours pour faire émerger des idées et des concepts autour des trois sujets de cet événement. Cette première partie aura lieu dans le bâtiment de la Centrale des artisans coiffeurs, avec à disposition le matériel fourni par les trois partenaires industriels et un accompagnement par des professionnels.

2ème partie - ANALYSE - (19 novembre 2015). Pendant une matinée, les trois équipes présenteront leurs concepts à différents experts des questions urbaines, de manière à affiner leurs propositions et arrêter un concept qui sera développé dans la phase suivante de l’événement. Cette matinée se déroulera à Stereolux. L’après-midi sera consacré à des conférence données par les experts sollicités pour l’analyse des projets du matin. Elles auront lieu au Bâtiment B.

3ème partie - PROTOTYPAGE - (23,24 25 novembre 2015). Cette dernière phase servira à prototyper le concept développé dans les phases précédentes. En s’appuyant sur le matériel fourni par les partenaires industriel,  sur du matériel électronique à disposition et sur un accompagnement par des experts, les trois équipes auront pour objectif de mettre en place un prototype fonctionnel des concepts imaginés durant les deux premières phases. Ces trois prototypes seront conçus et installés directement sur le site de la Centrale.

RESTITUTION - (1er décembre). Les trois projets imaginés et prototypés seront présentés au public et aux différents partenaires du projet le 1er décembre, sur le site de la Centrale.

EXPÉRIMENTATION. Les trois projets installés sur le site de la Centrale seront expérimentés pendant une période de plusieurs mois, de manière à valider les usages et les choix techniques faits par les participants. Afin d’assurer la fiabilité de ces projets pendant cette période, ils pourront éventuellement faire l’objet d’une consolidation technique et d’un travail de reconception mené par des spécialistes à la suite de la restitution.


INSCRIPTION

Pour qui ?

Entrepreneurs, salariés, chercheurs, artistes, étudiants ou amateurs avertis, passionnés et compétents dans un ou plusieurs de ces domaines : art, développement mobile/web/logiciel, création graphique et/ou sonore, architecture, design d’espace/d’objet, urbanisme, bricolage, bidouillages divers et variés…

Il ne requiert cependant pas de niveau particulier dans ces domaines, mais des connaissances en programmation seront sans doute nécessaires.

Matériel nécessaire : Ordinateur portable

Dans le cadre de hackathon La Centrale

Publié le 22/03/2016

Mise en place dans le cadre du hackathon Centrale des Artisans Coiffeurs, cette journée d’analyse et de discussions permettra de découvrir les projets imaginés par les participants pendant la phase d’idéation (9 et 10 novembre 2015) et d’approfondir la question des dispositifs urbains connectés (en particulier dans les domaines de la signalétique, de l’éclairage et de la séparation d’espace) et des tiers lieux grâce à l’analyse de différents intervenants spécialistes de ces questions.

Elle se déroulera en deux temps, gratuits et ouverts à tous.

De 14h à 16h - Master Class et retours d’expérience :

Les trois équipes participantes au hackathon présenteront les projets qu’elles auront imaginés pendant les deux jours d’idéation devant un panel d’experts. Ils analyseront ces propositions et apporteront un regard critique sur les enjeux qu’elles soulèvent et les solutions qu’elles proposent. Ainsi, à travers cette analyse, ils partageront avec les participants du hackathon et le public présent leur expertise et leur vision des sujets traités.

Un temps d’échange permettra également au public présent de questionner les équipes participantes au hackathon et les experts, de manière à partager les points de vues et les questionnements autour des différentes thématiques traitées par cet événement.
 

Experts présents 

- Stéphanie Lecomte (CNAM)

- Loïc Lemoine (Banque Populaire Atlantique)

- Florent Michel (Ecole de design Nantes Atlantique)

- Raphaël Besson (Villes Innovations)

- Christine Vignaud (chaire Environnements connectés Banque Populaire Atlantique – LIPPI de L’École de design Nantes Atlantique)


De 18h30 à 20h30 - Conférence de Raphaël Besson : "Réinventer le droit à la ville au sein des Tiers Lieux. Une "utopie réalisable"  ?

Le phénomène des Tiers Lieux n’est pas sans rappeler les écrits des situationnistes des années 1960 et la notion de droit à la ville d’Henry Lefèbvre. Dans sa dimension politique, le droit à la ville poursuivait l’objectif de co-production du développement urbain par l’ensemble des groupes sociaux composant la Cité. Or, les Tiers Lieux, tout en s’inspirant de ce droit, sont en train de le réinterpréter. Les méthodes d’innovation ouverte des Living Labs et les capacités de prototypage rapide des Fab Labs incitent certains protagonistes de Tiers Lieux à revendiquer un droit à l’infrastructure et à « infrastructurer la ville ».

Ce droit en émergence ne se limite pas à défendre un égal accès aux ressources, aux espaces de la ville, ou à une plus grande participation des habitants ; il concerne l’infrastructure même des villes, le« hardware urbain ». Les citadins souhaitent désormais être placés au cœur des réflexions sur le devenir des villes, et participer à co-produire, au-delà de la vie sociale, éducative ou culturelle, l’espace public des villes, les mobiliers et autres infrastructures urbaines. Pour discuter de la portée et des limites de ce droit émergent, nous nous appuierons sur un certain nombre de Tiers Lieux que nous étudions actuellement en Espagne (Madrid, Barcelone) et en France.

Cette intervention sera animée par Christine Vignaud et Florent Orsoni, de la chaire Environnements connectés qui décrypteront les enjeux et les réflexions en oeuvre dans le domaine des villes intelligentes.

A propos de Raphaël Besson 

Raphaël Besson a exercé pendant plusieurs années les responsabilités de chargé d’études en économie urbaine au sein d’un cabinet d’architecte-urbaniste et de chef de projet Living Lab au Centre de Culture Scientifique, Technique et Industriel de Grenoble. Rattaché au laboratoire Pacte, ses travaux de recherche portent sur le développement économique des territoires, les systèmes d’innovation ouverts et la question des villes innovantes et créatives.

Il a forgé au cours de sa thèse la notion de Systèmes Urbains Cognitifs, à travers l’étude de grands projets urbains situés à Buenos Aires, Barcelone et Grenoble. Il fonde en 2013 le bureau d’études « Villes Innovations » , spécialisé sur les thématiques des villes créatives et des Tiers Lieux.

Ces événements sont organisés dans le cadre du hackathon La Centrale.