LES POSSIBILITÉS D’UNE ÎLE
Cycle thématique de workshops et conférences, ateliers collaboratifs de création numérique, proposition artistique inspirée du territoire… de nombreux événements se développent dans et hors les murs de Stereolux en partenariat avec les associations, écoles ou entreprises de l’Île de Nantes.
Un lieu culturel est un acteur essentiel de la Cité. Dans cet état esprit, Stereolux tisse depuis sa création des liens avec les structures qui l’entourent. « Au fil des années, ces relations se sont peu à peu développées pour former un réseau protéiforme », précise Éric Boistard, son directeur. Aujourd’hui sont concernées aussi bien des entreprises que des associations, des structures d'enseignement ou d'accompagnement situées sur l’Île de Nantes. Si la carte Stereolux permet d’accéder à de nombreux avantages auprès de commerçants et d’espaces de loisirs du quartier, la structure organise également des concerts au sein du restaurant social Pierre Landais et propose aux plus précaires d’assister à des spectacles ou de bénéficier, en partenariat avec le Carillon, de repas offerts à la brasserie.
Concert The Blind Suns au restaurant social Pierre Landais
« Nous sommes un lieu emblématique du quartier, mais nos publics viennent d’un périmètre géographique beaucoup plus large »
« Nous souhaitons donc leur faire connaître notre territoire, mais aussi nous adresser à ceux qui habitent ici et ne fréquentent peut-être pas encore Stereolux. L’action de proximité est indispensable pour être bien dans son quartier. » remarque Éric Boistard. En la matière, l’année 2018 s’avère particulièrement fructueuse avec plusieurs temps forts inscrits localement. Le cycle jeu vidéo courant jusqu’à fin juin, et porté par le Labo Arts & Techs est l’un d’eux. Conçu en partenariat avec le cluster Atlangames et l’école de Design Nantes Atlantique, tout deux voisins de Stereolux, il est constitué de rendez-vous aux formes multiples : conférences, workshops, tables rondes, game jam...
Des partenariats et actions multiformes
Parallèlement à ce cycle, Play-Lux est un autre événement incontournable de la saison, toujours lié au jeu vidéo, mais cette fois porté par le service Action culturelle. Cette création interactive monumentale (intégrée au nouveau festival nantais « Carrément biscuits ») a été en partie conçue par les habitants du quartier lors d’ateliers collectifs. Elle prend la forme d’un jeu de course inspiré des jeux d’arcade des années 80, qui sera projeté sur deux façades d’immeubles voisins de la Nizanerie les 25 et 26 mai. Autre événement notable : la création participative Jack in my head. Imaginée par le violoncelliste Erwan Martinerie, elle entend dresser le portrait en musique et en images d’un territoire - en l’occurrence de l’Île de Nantes - en associant ses habitants. Elle donnera lieu à un concert scénographié avec création vidéo à découvrir dans les prochains mois.
« Ces deux événements illustrent bien la diversité de nos approches en termes de partenariats locaux », résume Éric Boistard. « L’un (Play-Lux) a été initié par nous alors que pour l’autre (Jack in my head), nous accompagnons un projet artistique préexistant ». En s’inscrivant dans la vie de son quartier, Stereolux montre ainsi sa capacité à porter ou à répondre à des projets variés, tant par les types d’actions mises en place (partenariat, accompagnement, création…) que d’acteurs sollicités (entreprises, associations…). Des projets que les quelques exemples traités ici ne sauraient illustrer dans leur exhaustivité tant les collaborations au long cours – avec les écoles du quartier notamment – sont nombreuses.
Cette approche souple dans ses modalités - et porteuse de propositions bien souvent participatives - s’inscrit parfaitement dans l’ADN de Stereolux, mais aussi dans la philosophie d’un quartier qui n’a jamais aussi bien porté son nom : celui de la Création.