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Archipel Une création musicale et imagée sur l’Ile de Nantes co-construite par les habitants, les usagers et Jack in my Head

Archipel est une "création partagée", portée par l'artiste nantais Jack In My Head, soutenue par la Ville de Nantes et accompagnée par Stereolux. Pendant 18 mois, Jack In My Head part à la rencontre des habitant·es et usagers de l'île de Nantes, à partir d'un leitmotiv : "une île aux usages et aux trajets multiples". Tout au long de cette période, des éléments visuels et sonores sont collectés et retravaillés avec les participant·es, et nourissent la création d'un nouveau spectacle. Chaque étape est l’occasion d’une restitution publique (exposition, concert, etc) qui vient ponctuer le processus et une restitution finale aura lieu à Stereolux en janvier 2020.

 

LA DÉMARCHE ARTISTIQUE

Erwan Martinerie est un violoncelliste de formation classique qui a éprouvé le besoin d’explorer d’autres modes de jeu et d’autres esthétiques musicales. Cette volonté d’exploration musicale l’amène à créer Jack In My Head où il mêle le violoncelle aux musiques électroniques. 
Il adopte rapidement une démarche de création ancrée sur un lieu, intitulée Phonorama Subjectif, visant à dresser le portrait en musique et en images d’un territoire, d’une ville, d’un quartier, restitué sous forme d’un concert scénographié, avec une création vidéo. L’idée générale de cette création est de valoriser le territoire en question par une démarche esthétique et poétique, en y associant ses habitants ou usagers. 

Archipel s'inscrit dans la continuité de cette démarche en proposant de mobiliser les personnes qui fréquentent et/ou vivent sur l’Ile de Nantes, autour des thèmes de la multiplicité des usages et des déplacements au travers de ce quartier.
 

 

LES THÉMATIQUES

A l’hétérogénéité des paysages répond la pluralité des usages : on vit sur cette île, on y travaille, on y mène ses études, on y pratique un sport, une activité culturelle, on s’y promène, on y fait ses courses... Les raisons de fréquenter l’Ile de Nantes sont très nombreuses.

Géographiquement, l’Ile de Nantes sert de point d’entrée dans la ville : quand on vient du Sud, on la traverse pour accéder au centre-ville. Plusieurs axes de circulation Nord/Sud se sont développés, avec tramway, busway, etc. Ces grands axes ont aussi pour effet de segmenter l’Ile en plusieurs parties. Mais, en fonction des raisons qui nous y conduisent, on peut être amené à y circuler différemment. On peut donc aborder ce quartier de façons assez variées, chacune en reflétant une image assez différente.
Cette création est l’occasion de faire se croiser des habitants du quartier avec des personnes qui le fréquentent pour d’autres raisons. C’est en s’appuyant sur cette diversité, en croisant les regards et en confrontant les points de vue que se constitue l’ensemble d’une collection d’images et de sons captés.

Les différentes étapes d’Archipel :

  • L’immersion

Cette phase regroupe les étapes d’immersion dans le territoire, de prises de contact et de présentations du projet auprès des habitants, des associations, des établissements scolaires, etc. Cela prend différentes formes : réunions, concerts
L’objectif est de constituer un ou plusieurs groupes de personnes intéressées par une participation au projet.
 

  • La collecte d’images et de sons

Les participants sont guidés, accompagnés et assistent les artistes dans les repérages et les séances de captations sonores et vidéo, et réalisent eux-mêmes leurs propres photos, vidéos ou enregistrements.
Les habitants peuvent aussi être amenés à témoigner sur leur pratique du quartier, leurs entretiens peuvent être filmés ou enregistrés.
Cette phase s’accompagne de recherches documentaires.
 

  • La transformation des sons, ateliers de création sonore, composition

Cette phase passe par un travail de tri et de synthèse des éléments recueillis (dérushage des enregistrements, enregistrement d’éléments écrits, etc). Puis, s’engage un travail de transformation et de montage par traitement informatique. Les habitants sont invités à participer aussi à cette phase, sous forme d’ateliers de découverte du traitement du son, animés par les artistes.
A partir des éléments recueillis et transformés, les artistes entrent dans une phase plus personnelle de création. C’est à ce moment que les morceaux de musique prennent forme et vont pouvoir servir de base au travail sur l’image. Une collaboration avec des musiciens du quartier est envisagée.
 

  • La transformation des images, ateliers de création vidéo

Cette phase passe aussi par le derushage, le montage et le traitement informatique. Ici aussi, des ateliers de découverte du traitement d’image sont proposés aux habitants.
 

  • La construction du spectacle, résidences

Cette phase aborde tous les aspects scéniques du spectacle : scénographie, éclairage/vidéo, sonorisation, ordre des morceaux, enchainements, etc. Cette étape se déroule à Stereolux.
 

  • Les représentations

En janvier 2020, la création partagée est présentée à Stereolux en présence des habitants, des usagers et de toutes les personnes ayant partagé cette aventure.