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VENDREDI SUR MER, UN NOUVEAU SOUFFLE (INTERVIEW)

Musique Publié le 09/05/2022

Après deux ans d’absence, Charline Mignot, alias Vendredi sur Mer, sort son deuxième album Métamorphose, en mars 2022. Un projet qui porte bien son nom, puisque l’artiste livre ses états d’âme sans réserve, ceux d’une femme, dans l’intimité comme dans l’universel. Elle montera sur la scène de Stereolux le vendredi 20 mai prochain. 

Vendredi Sur Mer + 1ère partie


1. “Métamorphose” est sorti en mars 2022. Beaucoup ont écrit et produit des albums introspectifs, suite à cette retraite forcée qu’a été le covid. Est-ce le cas pour vous ? De quoi parle ce nouveau projet ? 

Plus ou moins, en tout cas je pense que la période a inévitablement changé notre manière d'écrire et sans doute les sujets abordés. Ça a été mon cas : les chansons, et donc les textes sont beaucoup plus spontanés. J'ai surtout pu prendre le temps du premier confinement pour me poser les bonnes questions avant de retourner en studio : ce que je voulais faire et avec qui j'avais envie de le faire. C'était très dur de ne pas pouvoir refaire de la musique, de ne pas retourner en studio tout de suite après la fin de ma première tournée. J'avais l'impression de perdre du temps. Mais finalement, avec le recul, je me rends compte que c'était plutôt bénéfique ; et puis ça a forcément amené d'autres sujets pour l'écriture... 

J'avais envie d'honnêteté et de sincérité sur cet album, sans trop de fioritures ; tout en dépassant les frontières. 

2. Si la métamorphose a d’abord été personnelle, elle a aussi été musicale. Du chant plutôt que du parlé-chanté, nous avons découvert une toute nouvelle couleur à votre palette artistique. Comment l'avez-vous appréhendé ?

Effectivement, j'avais envie d'aller plus loin et de m'autoriser toutes les choses qui me faisaient peur jusqu'à présent. Et ça a commencé par le chant. J'ai eu la chance de rencontrer Sam Tiba qui a réalisé l'album ; et avec qui tout était très fluide dès la première séance de studio. C'était une évidence entre nous et ça a changé beaucoup de choses dans ma manière de travailler. J'ai pris les rênes de mon projet et il a su comprendre ce que j'avais en tête en m'emmenant là où je me pensais incapable d'aller. J'avais envie d'honnêteté et de sincérité sur cet album, sans trop de fioritures ; tout en dépassant les frontières. 

3. Vous vous livrez en deux temps : d’abord en tant que vous, Charline ; d’autre part en tant que femme à l’universel. “Femme-sujet, avant tout”, signez-vous. Que voudriez-vous partager à ce propos ?

Je parle davantage de sujets plus globaux qu'avant. Je veux dire par là qu'il y a toujours des chansons intimes, mais aussi certaines plus revendicatrices. Elles changent le point de vue qu'on a l'habitude d'avoir d'une femme par exemple, dans les chansons plus "sexuelles". Les textes sont parfois plus crus, plus tranchants.

4. Vous avez réalisé ce deuxième album essentiellement en studio, de l’écriture à l’enregistrement. Indépendamment du projet en lui-même, préférez-vous mieux travailler de cette façon désormais ?

Me plonger en studio et ressortir 10 heures plus tard, ça permet d'avoir un cadre. J'aime la rigueur que ça implique. Et puis c'est toujours plus simple pour faire intervenir d'autres personnes. Tout est déjà là : micros, instruments, etc... .