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Scopitone : plongée sous-marine avec Maxime Dangles (interview)

Musique Publié le 12/08/2019

Avec Sonars, Maxime Dangles (DNGLS) propose un live en immersion dans la vie sous-marine à partir de sons enregistrés in-situ. Une plongée poétique et artistique au coeur d’un écosystème mystérieux.

 

Pouvez-vous revenir sur l'origine du projet SONARS ET VOTRE COLLABORATION AVEC DES CHERCHEURS POUR LA CRÉATION DU LIVE ? 

C’est un projet à long terme avec le laboratoire BeBest  qui est à l’initiative de ce live. Les chercheurs étudient l’impact du son sur les fonds marins. Ils ont donc une banque sons assez importante autour de plusieurs axes de travaux au Groenland, à Saint Pierre et Miquelon, en Bretagne. Laurent Chauvaux, le directeur du laboratoire m'a donné carte blanche pour ce live. J'ai puisé dans les sons marins enregistrés, d'ailleurs ce qui m’a particulièrement touché est le son de la coquille Saint Jacques et celui de l’impact de la mise en eau d’hydrolienne dans la baie de Saint Brieux. Je me suis aussi inspiré de leurs travaux et des conversations que nous avons eu lors de cette première année d’échanges. En parallèle, j'ai développé un outil de spatialisation pour Ableton afin de proposer un live encore plus immersif en multi-diffusion.
 

 

Le projet Sonars est-il aussi une prise de conscience écologique pour les artistes ayant participé à la création, et les spectateurs de la performance ? 

Evidemment. L’écologie est quelque chose qui, je l’espère, touche un peu tout le monde. On parle de notre maison mère, la Terre ! Je ne suis pas vraiment quelqu’un de très politisé, et ce live ne l’est pas du tout. Je n’apporte aucune solution non plus, ce n’est pas le but, mais s’il permet à quelques personnes de prendre le temps de réfléchir, c’est très bien car aujourd’hui, c’est parfois simplement le temps qui nous manque. Le simple fait d’en parler est déjà une très bonne chose.
 

 

Ce projet a-t-il vocation à évoluer, à se prolonger vers d'autres formes ?

Oui, c’est d’ailleurs un premier coup de tampon sur cette première année de collaboration que je vais présenter cette année à Scopitone. D’ici 2020, ce live va évoluer en fonction des résultats de certains chercheurs, de nos discussions, mais aussi parce que j’ai l’immense chance d’être dans un projet qui prend le temps. Ce n’est pas un « one shoot ». Je vais expérimenter sur le long terme. Par exemple, je pars très bientôt à la Société des Arts Technologiques (SAT) de Montréal afin de créer du contenu sonore et visuel. J’aimerais aussi beaucoup partir en mission avec les chercheurs, afin d’enregistrer ma propre matière sonore.