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Scopitone : interview du chorégraphe Hiroaki Umeda

Publié le 11/07/2018

Avant de présenter sa nouvelle création Median, en Première mondiale pour l'ouverture du festival Scopitone, le chorégraphe japonais revient sur son étroite relation avec Nantes et son public, et dévoile les fondements de l'expérience sensorielle inédite qu'il nous réserve !

Vous présentez votre nouvelle performance Median en avant-première mondiale en ouverture de Scopitone 2018, festival DONT vous êtres désormais UN habitué. Pourquoi avoir choisi Nantes ? Quelles affinités avez-vous développé avec Stereolux ?

Stereolux a présenté tous mes solos, c’est un lieu spécial pour moi. Nantes est aussi l'une des villes les plus importantes pour les arts numériques, voilà pourquoi ce choix. C’est un grand plaisir pour moi de présenter en avant-première mon nouveau travail ici.
 

Median s'inspire des éléments microscopiques, quelle approche avez-vous utilisé pour que l'imperceptible devienne visible et puisse transporter le spectateur à travers votre performance ? 

En dehors de mon ambition de faire danser les cellules, j’ai dans l’idée que chaque chose produisant un mouvement peut être chorégraphiée. Pour moi, la chorégraphie est une composition de mouvements qui n’est pas nécessairement le fait du corps humain. Je voudrais utiliser le mouvement comme langage pour connecter différents éléments de différentes échelles ; l’échelle microscopique, humaine, cosmique, etc. Dans cette création, je me suis focalisé sur l’échelle microscopique imperceptible pour l'oeil humain.

À chacune de vos performances, on a la sensation que le spectateur est bousculé dans ses habitudes, qu'il est désorienté. Comment avez-vous abordé cette notion avec Median ? Quelle expérience le spectateur va-t-il vivre avec cette nouvelle performance ? 

Dans mes pièces, j’essaie à chaque fois de briser cette carapace des sens qu'a le public.

Ce n’est pas mon but unique, mais avec l’art, je crois qu’il est nécessaire d’exposer les spectateurs à des sensations différentes de celles qu’ils éprouvent dans leur vie quotidienne, en faisant sauter leurs protections.

Sur ce point, les spectateurs peuvent être déstabilisés, mais dans mon travail, je voudrais qu’ils soient plus attentifs à l’état (celui dans lequel ils pourraient déjà être, mais qu'ils n'auraient pas encore découvert) et aux sensations de leur propre corps quand ils regardent ma performance.

 

Retrouvez HIROAKI UMEDA / MEDIAN dans le cadre de la saison danse 2018 - 2019