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Le beau label : Tricatel - interview de Bertrand Burgalat

Musique Publié le 04/11/2019

Bertrand Burgalat incarne le credo du label qu'il a fondé il y a plus de 20 ans : une hyper créativité, affranchie des codes du "culture business" ! Chanteur, compositeur, directeur de collection et de label, acteur, écrivain, animateur, chroniqueur... il insuffle à Tricatel un mélange de styles, des connexions entre littérature, musique et cinéma, et une identité artistique qui sort des sentiers battus.

Pour quelles raisons avez-vous eu l'envie de créer votre propre label il y a plus de 20 ans ? 

J’ai créé le label parce que les projets et les artistes qui m’intéressaient à l’époque comme Etienne Charry, Count Indigo, Louis Philippe et d’autres, ne trouvaient pas d’interlocuteurs dans les structures existantes.
 

Comment choisissez-vous les artistes que vous signés sous Tricatel et comment travaillez-vous avec eux ? 

Ce sont des choix très instinctifs et viscéraux. Mais ça n’aurait pas de sens que j’impose à l’équipe du label quelque chose qu’ils n’aiment pas. Je n’aurais pas pu sortir le premier album de Chassol, il y aura bientôt dix ans, si Cyril Vessier, qui travaillait déjà avec moi, ne s’était pas enthousiasmé et démené quand je lui ai proposé qu’on le sorte. 


Quelles évolutions observez-vous dans le milieu des labels indés depuis ces dernières années ? 

Je trouve que cela évolue bien, avec des jeunes labels débrouillards, et un travail remarquable accompli par la FELIN (Fédération Nationale des Labels Indépendants), le SNEP (Syndicat Nation de l'Edition Phonographique) et la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques).


Préférez-vous être présenté comme “Big boss de label” ou “artiste-compositeur-interprète” ? 

Je suis un musicien. Le label est un outil de travail, pour mes projets et pour ceux des musiciens que j’aime.

 

Quel sera le ton de la soirée Le Beau Label : Tricatel à Stereolux ? Pouvez-vous nous dire quelques mots sur les groupes programmés ? 

Il y aura Alice Lewis, une musicienne et une chanteuse que j’admire, Catastrophe, qui sont toujours plus éclatants chaque soir. Et puis je jouerai aussi, avec Alice, Catastrophe et les Dragons. Ce sera un concert très particulier pour moi car je n’ai plus du tout l’occasion de me produire sur scène, alors que j’avais de plus en plus de plaisir à le faire. Cette date sera donc la dernière pour moi. N’ayant pas la possibilité de répéter pour une date isolée et n’ayant pas joué depuis des lustres, il y aura probablement des traces de corrosion, mais aussi peut être une énergie particulière.
 

 

 

Vous nous partagez vos dernières découvertes musicales ? 

J’avais pisté Louis Cole bien avant qu’il sorte son album parce que j’adorais un morceau de Thundercat, Bus in these Streets, qui me semblait très différent du reste de sa production, et j’avais fini par découvrir que c’était lui qui en avait composé la musique. En France, il y a des tonnes de disques épatants actuellement. Vous pouvez en écouter dans ma playlist Spotify intitulée Peu de gens le savent, avec les morceaux que je cite dans ma chronique mensuelle pour Rock & Folk.

 

 

 

Playlist Tricatel