Teenage Fanclub + Jane Weaver

Plus de trente ans après ses débuts, le groupe écossais Teenage Fanclub semble avoir trouvé le secret de la jeunesse éternelle, une recette magique aux ingrédients connus mais dont l’assemblage relève de l’alchimie miraculeuse : mélodies claires, guitares étincelantes et harmonies vocales directement puisées à l’intarissable source du rock américain des années 60 et 70, tel que les Byrds, les Beach Boys ou Big Star le pratiquaient. Au fil des années et des albums, le groupe a épaissi ou affiné le son de ses chansons, varié les plaisirs en jouant sur les orchestrations, toujours fidèle à un songwriting ciselé et élégant. Son secret ? Peut-être bien le partage de l’écriture entre trois auteurs compositeurs qui travaillent chacun dans leur coin avant d’enregistrer leurs chansons avec le groupe. Si bien que lorsque le co-fondateur Gerard Love fait défection en 2018, Teenage Fanclub compte encore deux plumes d’exception, Norman Blake et Raymond McGinley, pour concevoir l’excellent Endless Arcade, onzième album paru au printemps 2021.

Il faut croire que Jane Weaver revient à chaque fois pour ajouter une perle à sa discographie. Discrète, volontiers en retrait du paysage médiatique, l’Anglaise a pourtant livré ces trois dernières décennies des disques qui ne fréquentent que l’excellence. Synthés et mélodies sidérales, voix virtuose et mélodies fantastiques, expérimentation et accroche mélodique, son huitième album, Flock, est du même acabit, tout en sensibilité pop, en instants gracieux et en harmonies cosmiques. Nuancé et voluptueux, il donne envie de passer son brevet d’aviateur afin d’atteindre le même degré de plénitude.