NUIT ELECTRO #1 : BELARIA · BOREAL · CATE HORTL · ELOI · JENYS · MOLÉCULE · RIXES · ROLAND CRISTAL · SOFIA KOURTESIS · SWAN MEAT

Chez elle, le Soleil brille au cœur de la nuit. Depuis ses débuts en 2018, la parisienne impose un style fait de contrastes entre italo disco et new wave tirant sur l'EBM. Le résultat, à la fois chaud et froid, sait claquer comme il faut. De quoi lui ouvrir les portes du Rex et de La Machine ainsi qu'une résidence au Badaboum et à la radio Rinse. Un beau parcours dans la capitale donc, que cette membre des collectifs Friendsome et de Vénus Club, regroupement de DJ féminines, entend bien poursuivre dans l'Ouest. Elle n'oublie pas pour autant que le club n'est pas insensible au reste du monde, via sa participation à la compilation DJs For Climate Action : Climate Soundtrack, ou des sets en soutien à l'Ukraine. Parce que danser n'empêche pas d'être conscient·e.

Du haut de ses sept années, le collectif Boreal écume avec ferveur et enthousiasme les espaces de fêtes de la ville et notamment du Macadam dans lequel il réside depuis les débuts du club. Précis dans sa diversité, c’est en mélangeant artistes (DJs) et professionnel·les des musiques électroniques que ce projet voit le jour et perdure encore aujourd’hui grâce notamment à des danses dominicales diurnes organisées à l’Agronaute, l’Adresse ou encore sur la barge de Quai West dans laquelle le collectif officiera prochainement.

MATSO 
Résident de la web radio parisienne Radio Sofa, Matso évolue à Nantes depuis plus de 6 ans entre sonorités house, dub et electro. Après avoir co-geré le collectif Boem et croisé le chemin d’Orli, Afriqua ou encore Clovis, il intègre le projet Boreal dans lequel il évolue désormais en tant que résident en introduisant tout récemment le live de Ion Ludwig à Macadam en avril dernier.

KILLIĀN
Plus de 8 ans maintenant que ce bonhomme effleure ses disques avec brio et respect. À l'image de sa personnalité, Killiān explore les recoins les plus profonds de la musique minimaliste, notamment inspiré par les architectes du nord et de l'est de l'Europe. Habitué de la scène, il porte haut dans son cœur la ville de Nantes grâce à sa diversité musicale et festive. Durant toutes ces années via Boreal, il a ouvert la voie à plusieurs gros noms du circuit comme Herodot, Afriqua ou encore le label Rotate.

TOMMY
Membre du crew Boreal, il se considère simplement comme un passionné de musique en tout genre. Influence hip-hop, RnB, house, electro, faire la fête est son seul mot d'ordre.

Elle n'a besoin de personne. Après les duos Ambeyance et surtout Oktober Lieber, Charlotte Boisselier évolue désormais en solo depuis trois ans. Sans renier l'italo froide du premier et la techno indus et rétro du second, elle creuse désormais un sillon très personnel, où sa voix sert de repère. Signée sur WARRIORECORDS, label de Rebeka Warrior, elle opère dans un registre 80's entre darkwave et EBM, incarnant à merveille la sensualité froide du genre. Comme échappés d'un thriller angoissant et paranormal, ses titres comportent également une part de mélancolie et d'introspection. Tout autant pop que club, sa musique flashe comme un stroboscope - un effet bien sûr renforcé en live par son jeu de lumière hypnotique. Comme un rêve sombre, dont on n'aurait pourtant pas envie de se réveiller.

Voici la génération hyperpop. Toujours en pleine ascension, le genre trouve déjà des héritier·es en France. En deux EP, cette jeune diplômée en arts déco livre un portrait de l'adolescence à la fois générationnel et intemporel. Tout y est : l'ennui, les angoisses mais aussi cette furieuse envie de vivre. Car derrière cette mélancolie résonne une synthpop qui n'hésite pas à convoquer l'esprit des teufs hardcore, tout en ayant une certaine retenue - comme une Charlie XCX plongée en pleine rave. Même jtm de ouf, étonnante reprise de Wejdene, sonne chez elle avec une certaine tristesse. "La tête dans le caisson, le cœur plein de questions" résume-t-elle dans son Soleil Noir. Un constat, mais aussi une promesse pour son live en duo qui promet d'être élégiaque.

Jenys est une artiste de 23 ans qui est née à St Petersbourg en Russie et est actuellement basée à Paris. C'est une artiste aux multiples facettes qui écrit ses propres chansons, produit et prête sa voix envolée à ses compositions uniques. Son univers musical est une fusion d’EDM glitch, d'hyperpop et d'expérimentations, créant un paysage sonore inégalé, à la fois tendre et féroce. Son premier EP S.ncerity (2022) témoigne de sa vision impeccable.

Jenys remplace yunè pinku qui a dû annuler sa venue sur le festival pour raisons familiales.

C’est l’heure du retour aux sources. Parti enregistrer dans l’Atlantique Nord ou le Groenland, posant ses micros sur un bateau du Vendée Globe ou sur des planches de surf, expérimentateur de la réalité virtuelle ou de la musique contrôlée par la pensée, Molécule nous a habitué aux expériences uniques. Le voilà qui pose ses valises en Jamaïque, pour explorer cette fois un espace plus intime : celui des souvenirs. En résulte RE-201, référence à la machine à delay de chez Roland, utilisée tant par la légende du dub Lee “Scratch” Perry que Radiohead. Hommage à toutes ses influences, du dub à l’electronica et la musique de club, ce projet plus solaire que jamais ne délaisse pas pour autant son goût pour les shows immersifs et spectaculaires. Car c’est toujours dans cet espace où l’horizon se confond avec le ciel que réside sa musique.

Il fallait trouver le point de jonction exact. Comment réunir Bertrand James, batteur rennais venu du math rock (Totorro) et de l’indie (La Battue), et le producteur nantais Maelstrom, cofondateur du collectif Sweat Lodge, auteur d’une IDM passionnante et torturée ? Plus que les confronter, il a fallu réinventer leurs pratiques. Au bout d’un an de travail, voilà la formule parfaitement aboutie, dans une techno/electronica exaltante qui réinvente le rapport au corps et à l’instrument. Les peaux de la batterie sont rendues muettes, les baguettes déclenchent en réalité via capteurs optiques des samples, synthétiseurs et effets. Le tout est ensuite augmenté par les machines de Maelstrom, mais aussi les logiciels de l’artiste visuelle Eliza Struthers-Jobin. Dire que le résultat est organique serait faible. Ici, le tout dépasse la somme des parties.

Co-production : La Carène, Stereolux, L’Antipode
Soutenu par la Ville de Nantes et le Conseil Régional des Pays de Loire

"Techno fun, happy french makina, plomberie musicale" : Roland Cristal est prêt à accepter toutes les étiquettes. Capable de citer en références le roi de la musette André Verchuren et la grand-mecque hardcore Thunderdome, il s'adonne à une techno lo-fi aussi insouciante qu'efficace. En témoigne son tube Vendetta. Sa naïveté rafraîchissante doit-elle plus à son activité d'enseignant dans le Lot ou à sa proximité avec Salut C'est Cool ? En tout cas, il partage avec eux ce goût de l'absurde, hérité des débuts du web, du DIY et du duo comique Tim And Eric. Une légèreté à laquelle il ne faut pas s'arrêter : qu'elle explore le Moyen Âge ou les océans, sa musique sait parfaitement faire danser l'amateur·rice de techno ou même de hardstyle.

Le club est un espace qui soigne. Cette Péruvienne basée à Berlin l'a sans doute constaté, d'abord comme bookeuse et organisatrice de soirées, avant de basculer côté artiste avec un premier EP en 2019. D'abord sur Studio Barnhus, le label d'Axel Boman, puis chez Ninja Tune, chaque single qui a suivi a démontré le talent de la musicienne pour une house incroyablement réconfortante. Des structures d'esprit pop, des sonorités oniriques et colorées, avec ce qu'il faut de nostalgie en touche finale : tout participe à créer un cocon de joie, qui donne envie de se jeter à corps perdu dans la danse. Et son chant, tout en espagnol, ne fait qu'ajouter à ces qualités. Depuis la scène, la musicienne est littéralement traversée par ses émotions, transmettant une ferveur solaire. Il n'y a qu'à se laisser habiter.

Les complexes sont priés de déguerpir. Car entre hardcore, eurodance, rythmes breakés et synthés 8-bit, sur des samples de musique orientale ou baroque, SWAN MEAT a décidé de ne rien jeter. Au contraire, tout est bon à prendre pour sa techno transhumaniste et maximaliste. Le choc est volontaire, et l'inspiration des atmosphères de jeu vidéo manifeste. En lorgnant tout de même plus du côté du fast FPS que d'Animal Crossing. Basée à Cologne, la DJ américaine sait mettre à profit cette versatilité dans ses sets, en adaptant toujours ses nombreuses références pour un résultat forcément détonnant. C'est tout un cocktail d'émotions contradictoires, qui se complètent pourtant dans une pure jubilation. Un appel à une aventure qu'on ne risque pas d'oublier.

LINE 4 fait référence au légendaire jeu de stratégie “Puissance 4” bien connu depuis les années 70.

Le jeu : quarante-deux disques lumineux sont disposés le long d’une grille de sept verticales et six horizontales. Chaque participant·e possède un bouton au pied lui permettant de choisir la bonne colonne pour lancer son pion virtuel.

Le but : Aligner quatre disques lumineux de sa couleur en premier.

Les bonus : Une programmation lumineuse et sonore invite les joueurs & joueuses à prendre place pour débuter la partie. Un son discret, drôle et rythmique en ponctue le cours, tout en bruitant la chute des pions. Les animations lumières et sonores (moments d’attente, débuts de partie, victoires) fonctionnent comme des tableaux cinétiques et musicaux.

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