Nuit Blanche Des Chercheur·es
Edition 2022 - Frontière(s)
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Nantes Université et Stereolux s’associent de nouveau pour vous proposer la Nuit Blanche des Chercheur·es, un événement gratuit au croisement de l’art et de la recherche. Cette 6e édition a pour thématique « Frontière(s) ».
Parce que l’on les défie, qu’on les dessine, qu’on les questionne, qu’on en dresse ou qu’on les combat, les frontières sont au cœur de toutes les actualités. Nos scientifiques et nos invité·es vous proposent de réfléchir les frontières, de suivre les lignes de la cartographie des savoirs en suggérant aussi des chemins buissonniers, pour traverser les frontières comme Alice les miroirs.
Rendez-vous à la Halle 6 Ouest de 18h à 22h30 pour découvrir une vingtaine d’ateliers, une exposition et participer aux science dating !
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CONFÉRENCES
Science et société : y aurait-il un problème ?
avec Étienne Klein – 18h15 > 18h45
La crise sanitaire a révélé toute l’ambivalence de notre rapport à la science et le peu de crédit que nous accordons à la rationalité qu’il lui revient d’établir. Lorsque, d’un côté, l’inculture prend le pouvoir, que, de l’autre, l’argument d’autorité écrase tout sur son passage, lorsque la crédibilité de la recherche ploie sous la force de l’événement et de l’opinion, comment garder le goût du vrai – celui de découvrir, d’apprendre, de comprendre ? Quand prendrons-nous sereinement acte de nos connaissances, ne serait-ce que pour mieux vivre dans cette nature de laquelle rien d’absolu ne nous sépare ? C'est à ces questions que répondra Étienne Klein, physicien, philosophe des sciences, vulgarisateur et directeur de recherches au CEA (Commissariat à l’énergie atomique).
Sexe et genre ont une influence déterminante sur la santé des personnes et leur prise en charge par le système de santé, un rôle qui peut s’avérer tantôt sous-évalué, tantôt teinté de stéréotypes, ce qui conduit à une catégorisation des populations laissant peu de place à la diversité. Les frontières du genre, comme celles terrestres et maritimes, sont plurielles et ne sont pas le seul mot de la fin. Ce sont elles que nous proposent d’évoquer Patricia Lemarchand, professeure des Universités à Nantes Université, praticien hospitalier en pneumologie, Paulin·e Goasmat, réalisateur·rice et Pascale Mahot, praticien hospitalier en endocrinologie au CHU de Nantes.
Pour l’historien, l’opéra-ballet de Rameau « les Indes Galantes » est une archive permettant de documenter le colonialisme moderne. Mais la proposition qu’en font Clément Cogitore, metteur en scène et Bintou Dembélé, chorégraphe – avec le chef Leonardo García Alarcón – à l’Opéra Bastille, en 2019, redonne à voir le chef-d’œuvre du début du XVIIIe siècle. A travers eux, cet opéra de 1736 devient un sujet pleinement contemporain, entre frontières du classique et du hip-hop. L’histoire de cette proposition et la performance de ce spectacle ont été saisies à travers le regard du réalisateur Philippe Béziat qui en a fait un film en 2020. C’est l’histoire de ces regards qu’il met en image et en récit et c’est un nouvel objet artistique qu’il donne à étudier aux chercheur·es. C’est ce dont il viendra nous parler.
Crise migratoire ou crise de l’accueil ? L’actualité souvent tragique des migrations forcées et des mobilités subies met au jour en Europe des frontières qui ne sont pas à la périphérie seulement de sa construction politique et territoriale. Les frontières voyagent avec celles et ceux qui les ont affrontées et franchies pour vivre parmi nous sinon vraiment encore avec nous. Incorporées dans les histoires personnelles de ces hommes et de ces femmes, elles sont aussi celles moins visibles construites dans les politiques publiques. Ce sont ces frontières de proximité, visibles comme invisibles, dans l’hospitalité et dans la politique de l’accueil qu’Yves Pascouau, spécialiste des questions migratoires et chercheur associé senior à l’Institut Jacques Delors , et Estelle D’Halhuin, maître de conférences en sociologie à Nantes Université, nous invitent à interroger.
Spectacle & DJ Set
Performance
Salle Maxi · 21h30 > 23h
Kyrie Kristmanson, Jordane Saunal, Etienne Klein (CA/FR)
Lady Lightly
La physique quantique est fascinante sur bien des points : des concepts comme l’intrication ou la superposition quantiques transforment notre façon de voir l’univers et notre place au sein de celui-ci. Réconciliant théories physiques et expériences sensorielles, Lady Lightly permet justement de redéfinir ces frontières. Trois temps forts rythment cette performance.
D’abord une méditation aux bols tibétains avec l’artiste et sonothérapeute Jordane Saunal. Puis une introduction aux principes de la physique quantique avec Etienne Klein, célèbre philosophe-physicien. Enfin un concert de Kyrie Kristmanson invite à une exploration musicale où un personnage central et éponyme - Lady Lightly - s'affranchit des règles et des étiquettes autour d’une hypothèse : à quoi pourrait ressembler une tradition musicale qui émane d’un monde parallèle ? Transporté·e dans des univers mystérieux, vous accueillerez cet instant méditatif avec douceur et harmonie.
La Canadienne Kyrie Kristmanson, initiatrice du projet, s’intéresse aux musiques anciennes et à la folk nord-américaine. Récompensée pour son travail musical (notamment aux Canadian Folk Music Awards 2010), elle se fascine également depuis plusieurs années pour les questionnements liés à la physique quantique.
Philippe Thuillier (clavier, samples)
Marc-Antoine Perrio (guitare)
Nicolas Charlier (batterie, samples)
DJ SET
Laurent Allinger (FR)
Oubliez la théorie des cordes et autres mécaniques quantiques. Revenons aux basiques : à l’attraction des corps et aux mouvements chaloupés. Ici c’est Laurent Allinger, véritable électron libre de la scène nantaise, qui sera aux commandes d’un set musical coloré et aux tempos variés. Et si les galaxies lointaines fascinent pour leurs mystères, notre Terre, elle, recèle encore de secrets et de talents inconnus. La preuve : tout juste revenu d’Arizona, Laurent Allinger partagera ces dernières découvertes musicales influencées western et Mexican caliente.
De Cuba à Tucson, en passant par Londres, Bruxelles ou Montréal où il a posé ses platines, Laurent Allinger - aka French Tourist - est un dénicheur de pépites vinyles. Musicien actif depuis les années 80, c’est aussi un globe-trotter averti qui a développé un style unique et participé à de nombreux projets comme Little Rabbits.
Mini Conférences
Avec Michael Olusa, du Centre de Recherche sur les Identités, les Nations et l'Interculturalité (CRINI)
La mer est convoitée pour ses ressources multiples. En 2050, 80 % de la population mondiale vivra sur une bande littorale de 70 km de large. Les besoins des habitants littoraux vont croître et l'espace est limité. Parmi les solutions : le partage des activités sur une même zone offshore. C'est notamment le rôle des Plateformes Offshore Multi-Usages. Mais elles révèlent d'autres atouts si on sait mettre des frontières!
Entre temps de guerres et temps de paix, les frontières au sens où nous l’entendons aujourd’hui se mettent en place au XVIe et XVIIe siècle en Europe. Pourtant, des frontières multiples s’enchevêtrent et les identités restent plurielles. Des chercheur·es vous expliquent la nécessité d’outrepasser les limites traditionnelles de leur discipline pour comprendre cette réalité complexe de l’époque, qui nous renvoie à la nôtre.
Avec Florian Pierre Martin, du laboratoire Thérapeutiques cliniques et expérimentales des infections
La science en jeu
Salle Micro · 21h05 > 23h
Avec Virginie Adane, Bertrand Augier, Antonio De Almeida Mendes, Bernard Michon, Annick Peters-Custot de l’UFR Histoire, histoire de l’art et archéologie et du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (CRHIA)
Ateliers
Avec le Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes (LS2N) et L’École de Design Nantes Atlantique
Pour se restaurer
Paws sera présent sur l'événement avec des propositions de restauration !
Attachés aux bons produits, au local et au fait maison, le leitmotiv de Paws reste inchangé : allier street-food, bien-manger et convivialité !
Vous devriez aimer…
