Minuit + Seekers Keepers

Bon sang ne saurait mentir : ces deux-là tiennent, au moral comme au physique, de leurs illustres géniteurs – sans compter leurs choix artistiques, derrière lesquels on décèle la même intégrité facétieuse, la même gouaille d'enfants de la balle, les mêmes humeurs badines. Ces deux-là, ce sont Simone et Raoul, rejetons des Rita Mitsouko, qui reprennent le flambeau familial, entourés de trois musiciens qui sont aussi des potes. Minuit – l'heure du crime pour certains, celle de la fête et du rêve pour le quintet – se consacre à faire danser les gens (intention hautement louable) : la basse groove, la guitare funke (du verbe « funker »), la voix est élastique et goguenarde, pareillement à l'aise dans le rock, le disco, la pop ; l'énergie est furibarde, l'univers volontiers kitsch, la jeunesse triomphante – et, si certains mimétismes familiaux sont troublants, l'alchimie joyeuse et stimulante des compos, les humeurs fantasques et la cohérence artistique du groupe balaient toute comparaison hasardeuse. Son premier album s'appelle Vertigo, et va donner des suées à tout le monde...

Seekers Keepers est un duo electro soul downtempo d’origine nantaise, fruit de l'amitié et de la collaboration artistique de deux amis d'enfance, Sonia Kiang (chant) et Kevin Hicher (synthés/machines). Leur musique se veut épurée et intimiste. Les mélodies aux teintes soul sont empreintes de cette touche d'inattendu qui nous laisse suspendu au crochet d'une fresque sonore recherchée. La chaleur de la voix fait le reste en habitant magnifiquement un continuum instrumental complexe et impressionniste.