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sam. 14 mars 2020 16H00
IN·VISIBLE(S)

Les miniconférences renversantes "visible et invisible dans l'art"

IN·VISIBLE(S)

Terminé
Tarif sur place : Exonéré 0€
STEREOLUX
Placement libre tout assis
16H > 17H45
Organisateur : Stereolux

|| INFORMATION - CORONAVIRUS ||

Ces miniconférences sont maintenues.
En effet, cette proposition ne rassemble pas plus de 100 personnes de manière simultanée.

​Nous espérons avoir le plaisir de vous accueillir et vous remercions de votre compréhension.

Dans le cadre du temps fort IN·VISIBLE(S), du 12 au 15 mars.


Partenaires medias 

          

Voir ou ne pas voir… telle est la question

Le collectif d’historiennes d’art, Les Têtes Renversantes, propose une vision décalée et atypique de l’histoire de l’art, en organisant des apéros-conférences accessibles à tous. Grâce à un parcours de trois mini-conférences complémentaires, elles proposent ici d’explorer la question du visible et de l'invisible dans l’art. Comment montrer ce qui ne peut se voir ? Est-il possible de faire de l’art qui ne se regarde pas ? Finalement, le rôle des artistes n’est-il pas de nous conduire aux frontières du perceptible et de brouiller les pistes ?

"Et la lumière fût" par Diane Gouard

Sans elle on ne voit rien… mais peut-on voir la lumière? Les photons sont des particules bien trop petites pour être observées à l’œil nu, impossible de les saisir non plus et rien n’est tangible dans la lumière. Et pourtant, nombreux furent les artistes à jouer avec les faisceaux de lumière pour focaliser notre attention sur d’autres objets. Rayons de soleil qui traversent les vitraux, spots électriques qui révèlent des angles de pièces ou tubes fluorescents qui clignotent dans des tunnels, tous ces aspects peuvent être exploités pour délimiter de nouveaux espaces. La lumière devient aussi une matière à maîtriser pour certains artistes. La brume la rend parfois tangible comme chez Anthony Mc Call, les fils de nylon ou les élastiques de Paul Friedlander ou de Ashley Fure et Jean-Michel Albert marchent très bien pour donner l’illusion de l’onde lumineuse, et les supports graphiques de Kit Webster ouvrent des vortex hypnotiques. Quand à James Turrell, il nous plonge dans des espaces colorés et lumineux dont les contours sont flous. Car tout cela n’est finalement que manipulation. On ne voit toujours pas la lumière elle-même mais on la devine grâce à la présence de supports ingénieux, réflecteurs et diffuseurs qui jouent avec nos sens et nos émotions.

"Un jeu de cache-cache" par Elodie Evezard

Camoufler pour mieux dissimuler son apparence, ses sentiments, son corps et disparaître aux yeux des autres. L’ingéniosité des artistes et leurs approches autour de l’optique permettent à l’homme ou à la machine de se confondre avec leur environnement. Pendant la 1ère Guerre Mondiale, les navires militaires sont habillés de lignes géométriques rendant ainsi impossible leur identification précise. L’art du camouflage disruptif s’inspire de l’esthétique cubiste et de l’art abstrait géométrique. Les peintres présents sur le front sont sollicités pour habiller les flottes de la marine. Si le camouflage peut revêtir des formes différentes, le résultat est toujours le même : tromper le regardeur. Longtemps jugé comme trop subversif le tableau de Gustave Courbet L’Origine du monde a été caché derrière une autre peinture. Les courbes du paysage inventées par André Masson reprenaient les courbes féminines. L’œuvre initiale est devenue invisible. Plus contemporain, l’artiste Liu Bolin, surnommé “l’homme invisible” joue avec le spectateur en se camouflant dans différents environnements. Il disparaît littéralement, son corps et son visage se fondent dans le décor. Par le jeu du camouflage, les œuvres de ces artistes apparaissent et disparaissent sous le regard stupéfait du public.

"Le spectacle de la nature" par Julie Legrand

Les sentiments et les sensations provoqués par l’observation de la nature sont des échappatoires lyriques aux artistes qui veulent fuir les turbulences de la société. A l’époque romantique, la contemplation d’un paysage composé de nuages et de montagnes permet à Caspar David Friedrich de se retrouver face à lui-même. Pour les impressionnistes comme Claude Monet, le paysage et les phénomènes naturels deviennent désormais l’objet d’une interprétation personnelle, émotionnelle et sensorielle de la réalité observée. Avec les moyens artistiques et technologiques du 20e siècle, la tentation était grande de faire ressentir physiquement un phénomène naturel. Veronica Janssens invite ainsi les spectateurs à plonger dans des brouillards artificiels et colorés, où la sensation de flottement et de perte de repère y est totale. Olafur Eliason reproduit lui aussi de grands phénomènes naturels, grâce auxquels il explore aussi les mécanismes de la perception et les conditions dans lesquels ils sont vécus. Avec des artistes comme David Bowen ou Kris Verdonck, il nous est donné à voir l’invisible de notre environnement naturel, le mouvement de phénomènes naturels (vent, onde tectonique)