L’Impératrice + Das Kino
Cette Impératrice-là n’est pas coincée, au contraire elle chaloupe langoureusement sur des airs disco-funk-pop. Elle règne sans partage sur le groove et vous vous prosternerez avec grâce et légèreté devant cette souveraine de la danse…
L'Impératrice (Fr)
Imaginez : vous vous trouvez au bar de la piscine de l'hôtel quatorze étoiles dans lequel vous venez d'élire domicile pour le temps qu'il vous plaira d'y rester, quelque part part entre Veracruz et Puerto Vallarta, à siroter paresseusement un triple Blue Lagoon coco-gingembre avec supplément vodka. Vous admirez tout aussi paresseusement éphèbes et naïades ; dans les airs glisse une musique allègre : sexy, suave, sucrée, mélange de disco et de variétés, de pop vanille-fraise et de chanson rieuse; un trip rétrofuturiste, entre Lio, Nino Ferrer et Breakbot, avec ce je-ne-sais-quoi de funky qui vous donne une irrépressible envie de danser nu sur la plage (ça tombe bien, il y en a une à côté). Le barman vous explique alors qu'il s'agit de celle d'un jeune groupe français (« Ah, Paris ! », soupire-t-il) qui doit se produire le soir même dans le casino de l'hôtel, à l'heure du cocktail – « Se llama La Douchesse, o La Reina. » Décidément, ce barman vous plaît bien, avec ses moustaches à la Magnum, ses cocktails fluo et son petit tailleur en flanelle. Vous vous sentez l'ami du monde entier, votre objectif de vie dorénavant est de prendre et de donner du plaisir. Vous décidez de commander un autre Blue Lagoon.
Das Kinø (Nantes) :
David Darricarrère et Léa Colombet ont lancé l’aventure Das Kinø il y trois ans et leur premier album The call of a vision est sorti en avril dernier. Les deux Nantais forment ici un duo electro-pop fouillé et délicat qui a su trouver le juste équilibre, ni dans l'excès d'orchestration ni dans un minimalisme easy listening. Un subtil dosage pour un long métrage envoûtant et entraînant.
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