Kazy Lambist + Hier Soir

Dire que l'electro-pop française a le vent en poupe relève de l'aimable euphémisme quand on considère le succès de formations comme L'Impératrice et Isaac Delusion, et l'apparition soudaine, dans leur sillage, d'une génération spontanée de musiciens qui tous ont en commun le goût de compos oniriques, légères comme de la dentelle, caressantes et diaphanes. C'est ainsi qu'a surgi Arthur Dubreucq, aka Kazy Lambist : le Montpelliérain, en digne représentant de la génération Z, compose seul, avec ses machines, poste ses titres sur YouTube sans attendre d'être repéré par un label, publie dans la foulée deux EP et remporte les Inrocks Lab – une trajectoire idéale qui trouve son acmé (tout à fait temporaire) avec la publication de 33 000 FT, un premier album aux consonances aériennes prononcées (il se trouve que le garçon pilote également des planeurs, ceci expliquant en partie cela). Avec ses compositions aussi douces que le frôlement du zéphyr, cotonneuses comme un rêve sensuel, Kazy Lambist vise – et atteint – les sommets.

Formé par la Parisienne Alix Lachiver (Melody Says) et le Vendéen Clément Leveau (Jumo), ce projet associe les sonorités électroniques aériennes de l’un à l’univers pop folk de l’autre. Entre joie et mélancolie, ombre(s) et lumière(s), les mots et les sons résonnent pour retranscrire le souvenir d’une joie collective, l’effervescence de la fête.