Cocoon + Gaume + BOTIBOL

Il y eut, au mitan des années 80, Cocoon, film de Ron « Richie Cunningham » Howard, sorte de guimauve sur pellicule, dégoulinant de bons sentiments et d'extraterrestres trop gentils pour être honnêtes. Ouf, les années 80 ont été englouties dans un salutaire vortex, et Cocoon a depuis refait surface sous forme d'un duo clermontois (les terres de Murat, Jean-Louis, et de Pascal, Blaise) – Mark Daumail, grand brun ténébreux et Morgane Imbeaud, petite blonde elfique. Nous sommes en 2007 : Cocoon rafle tous les prix et fait chavirer les cœurs avec un premier album pop et folk, tout en suavité et en harmonie, cartonne et arpente les scènes du monde entier, sort un deuxième album tout aussi élégant et rêveur que le premier – puis se met en pause. Depuis, Morgane se consacre à des projets personnels, et Mark, confronté à une dure épreuve familiale, a décidé de ressortir sa guitare acoustique pour un salutaire exorcisme. Le résultat est un troisième album, Welcome Home, qui, en dépit de l'absence de Morgane, est bel et bien un album de Cocoon : on y retrouve les mêmes atmosphères songeuses, la même gravité paisible, une nouvelle teinte americana et une indéniable maturité artistique – avec ce petit supplément d'âme qui en fait l'indéfinissable charme.

A 28 ans, Roman GAUME a la naïveté de l’enfance restée ancrée mais aussi la lucidité d’un homme qui a battu le pavé, les scènes d’Europe avec acharnement. Un homme qui déjà a vécu mille vies. Et son lot d’expériences, parfois belles, parfois sombres, mais toujours constructives. GAUME n’en fait qu’à sa tête… Mais sa tête est bien faite et il a du talent. Un talent d’écriture, tout d’abord, avec des titres qui sonnent comme des standards. Mais aussi et surtout un talent d’interprétation, aux capacités rares. Chaque titre est un univers, nous téléportant entre confidences chuchotées et étendards brandis, pures pépites de rock et de folk. C’est mature, sensible et intimiste, les arrangements sont parfaits, les mélodies imparables. Sans pourtant jamais renier ses racines et les chemins creux qu’il emprunta naguère en groupe (avec le Roman Electric Band) en emboitant les pas d’Elliott Smith. Il s’est forgé pour ce nouveau départ un personnage des plus endurcis. A découvert en lui une autre façon de chanter, d’écrire, d’aborder la musique. Mené par ses seules émotions. A l’os, pur, simplement. Chasser tout superflu, ne garder que l’essence. GAUME sait maintenant où il va.

Devenu incontournable dans le décor de l’indie français suite à plusieurs disques remarqués et remarquables de par la qualité de leurs compositions, de leurs arrangements, comme de la liberté et de la légèreté qu’ils soufflent », Vincent Bestaven se trouve un peu de temps entre ses occupations avec Petit Fantôme pour tailler la route et donner des concerts solo. Guitare, Piano et Voix : la formule est minimaliste et elle met un peu plus en valeur la pureté et le soin apporté au songwriting grâce notamment à une maîtrise instrumentale et vocale appréciable…