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YOUSSOUPHA EN (PARENTHÈSE) ACOUSTIQUE

Musique Publié le 16/04/2019

Rédac : Antonin Lacoste / Backpackerz

Youssoupha n’est pas connu pour faire du surplace, en témoigne ses nombreuses tournées et ses morceaux tous plus diversifiés les uns des autres. A bientôt quarante ans, le rappeur met toujours un point d’honneur à se réinventer pour chacun de ses nouveaux projets. Cette fois, il se lance dans un show intimiste, qui prendra la forme d’un trio acoustique. Initié et porté par Stereolux et la Soufflerie, le spectacle sera présenté lors de deux dates seulement, du moins pour le moment…
Nous avons pu nous entretenir avec lui à ce sujet juste après sa performance décapante au Chorus Festival.

Quand on entre dans la vingtième année d’une formidable carrière musicale, qu’on a une maison de disques d’or et que tous les gens de ton public sont de ta famille, on se demande bien ce qu’il peut rester à accomplir ; si ce n’est collecter encore plus de disques d’or pour faire une extension de la-dite maison pour loger les nouveaux membres de la-dite famille, car n’est pas Midas qui veut.

Pourtant « le jour où il a arrêté le rap », Youssoupha a peut-être débuté autre chose. Car c’est dans une nouvelle aventure, somme toute inédite pour lui, que se lance le Prims Parolier : un concert tout acoustique avec un trio (voix/piano/violoncelle) qui sera joué sur deux dates : à Bourges le 19 avril, puis à Nantes le 20.  Cette (apparente) parenthèse acoustique pourrait bien lui ouvrir de flamboyants nouveaux horizons artistiques…

 

Backpackerz : Peux-tu nous parler de la genèse du projet ? Il me semble que le projet a été initié par Stereolux et La Soufflerie…

Youssoupha : Ça a commencé bien avant ça, ça remonte à mes précédentes tournées. Je passe beaucoup de temps sur scène, et à un moment, pour éviter d’avoir la tête dans le guidon, il faut savoir réinventer les choses. L’envie de faire un set acoustique était là depuis longtemps mais je n’avais pas trouvé les conditions pour mettre ça en place. J’ai attendu d’avoir de vrais inspirations, des références, que cela soit des artistes rap, ou pas d’ailleurs.
J’ai évoqué l’idée en montant la nouvelle tournée. En échangeant autour de discussions, on a commencé à y penser, et puis Bourges voulait que je figure sur leur programmation. J’avais déjà fait le festival, alors cette fois on voulait y apparaitre de manière originale. C’est là qu’on m’a proposé le format acoustique. J’avais un peu peur car je pensais ne pas être prêt, mais on m’a bien encadré, en me donnant les moyens logistiques pour pouvoir le faire. A partir de là on m’a présenté un violoncelliste ; j’ai repris le pianiste de ma tournée.
L’initiative de Bourges m’a fait mettre le pied à l’étrier, et Nantes à suivi. Plusieurs dates vont suivre d’ailleurs.

J’utilise ce prétexte pour faire des reprises particulières que je n’aurais pas fait dans le format habituel de mes concerts.

Oui, car tu commences par deux dates pour l’instant…

Oui. A la base, c’était vraiment une parenthèse récréative ; l’idée c’était de faire ce projet dans le courant de la tournée. Là ça arrive juste après la grosse de date de la salle Pleyel à Paris ; le lendemain c’est Bourges et le surlendemain c’est le Stéréolux de Nantes… En faisant la création avec mon tourneur, et plus globalement avec ceux qui gravitent autour de moi, on s’est dit qu’on ne pouvait pas le balancer comme ça. Je prends vraiment du plaisir avec cette créa’, et je me sens décomplexé. J’attends de voir le rendu sur scène avec le public mais en tout cas, de ce que l’on a mis en place, ça a une couleur que j’aime beaucoup.

 

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