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Système Castafiore fait danser nos cauchemars - interview

Danse Publié le 19/02/2019

Fondé il y a trente ans par Marcia Barcellos, chorégraphe brésilienne installée en France et Karl Biscuit, compositeur et artiste protéiforme, Système Castafiore a conservé intact son imaginaire démesuré et sa faculté à se projeter dans des fantasmagories insolites. À travers plus de vingt spectacles présentés dans le monde entier, la compagnie de danse invente à chaque fois un univers à part avec sa langue, ses sons, ses costumes... Inlassables chercheurs et infatigables rêveurs, c'est au plus profond de nos songes que les deux co-fondateurs puisent l'inspiration de leur nouvelle création Anthologie du cauchemar

 

Pourquoi avoir choisi le thème du cauchemar pour votre nouveau spectacle ? 

Le monde des rêves est une source d'inspiration inépuisable pour les artistes. L'inconscient a cette fantaisie d'offrir des images mystérieuses parfois belles, parfois terrifiantes que nous nous évertuons à interpréter. D'ailleurs, sommes-nous certains que l'existence elle-même n'est pas un songe ?
Délices de frissonner à l'évocation de nos rêves sombres…

    

 

Quelles disciplines du spectacle mêlez-vous pour retranscrire ce voyage au plus profond de nos songes ? ​

Notre travail fait appel à des disciplines croisées. Danse, musique, art numérique, stylisme, graphisme, magie, vieux trucages de théâtre, notre équipe de créateurs officie sans relation de subordination mais avec la plus grande liberté ! Nous sommes des maximalistes en quelque sorte.

 

 


 

 

Quelles-sont vos influences (cinématographiques, musicales, littéraires…) pour cette nouvelle création ? ​

Gaston Bachelard, le vieux maitre a écrit une somme sur les rêves : citons L'eau et les rêves.
« Détacher tous les suffixes de la beauté, s’évertuer à trouver, derrnière les images qui se montrent, les images qui se cachent, aller à la racine même de la force imaginante. Au fond de la matière pousse une végétation obscure ; dans la nuit de la matière fleurissent des fleurs noires. Elles ont déjà leurs velours et la formule de leur parfum. »

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Georg Trakl, poète symboliste allemand : Sebastien en rêve.

 

 

Tim Burton : Les noces funèbres, L'Étrange Noël de monsieur Jack.

 

 

Quelles réactions pensez-vous que ce spectacle va déclencher auprès des spectateurs, enfants comme adultes? 

A l'heure où ces lignes sont écrites, le spectacle n'a pas encore été joué ! Laissez-nous espérer simplement le succès !
Nous souhaitons que notre auditoire sorte en hurlant de terreur. Une ambition qui peut sembler bien modeste mais pourtant bien difficile à réaliser.
Un dernier point : il ne faut pas chercher d'histoire dans ce spectacle. Il s'agit plutot d'un voyage dans le monde des cauchemars sous forme d'une trentaine de tableaux qui n'ont de lien que leur nature onirique.