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RETOUR SUR LA RÉSIDENCE "RENGA", par Catherine Charlot

Action culturelle Publié le 15/09/2020

Catherine Charlot, fondatrice de l'atelier Marie et Alphonse, développe des passerelles entre le numérique et le vivant en invitant des artistes et de jeunes Nantais à créer ensemble et à partager ainsi une expérience artistique. Pendant une semaine, elle a réuni dans la salle Maxi les deux chorégraphes Anne Reymann et Marc Têtedoie, les musiciens spécialisés MAO Samuel Monge et Julien Snijders et le réalisateur Jérôme Verlynde, qui interviennent sur la nouvelle création collective nommée Renga. L'occasion pour eux de reprendre ensemble les bases du projet.
 

  •  Pouvez-vous nous présenter cette nouvelle création sur laquelle vous travaillez ?

Renga est une création partagée, un espace de recherche, d'expérimentation dédié à la jeunesse en mode labo école. Ce projet s'inscrit dans le dispositif de création partagée soutenu par la ville de Nantes, la DRAC, la Politique de la ville et la Fondation SNCF. Il a démarré en juillet 2020 et se finalisera sur scène entre juin et septembre 2021. La jeunesse est une thématique essentielle dans cette création. C'est un projet à la croisée des langages du numérique et du corps ce qui questionne différents rapports : de la jeunesse à l'environnement, la nature et le numérique, en passant par des thèmes tels que la culture du selfie comme construction d’une nouvelle image, le rapport entre identité vivante et numérique, la course aux likes, au buzz…
 


 

Le numérique et la danse sont au cœur de ce projet, mais c'est la participation à venir de nombreux jeunes, avec leurs mots, leurs gestes, leurs univers, leurs cultures… qui constitueront cette création collective.
 

 

 

  • Quels ont été les objectifs et les différents axes / temps de travail de cette résidence ? 

Durant ces 3 jours à Stereolux, l'objectif était de permettre à l'équipe artistique encadrante de se retrouver et de reposer les bases de ce projet.
Nous avons mis le focus sur les pratiques numériques. Nous voulions profiter pleinement de la salle Maxi et de ses conditions techniques. C'était aussi l'occasion de travailler en danse sur des ensembles ou des solos. 
L'objectif également, était de faire découvrir une scène en condition de spectacle, un lieu dédié à la création et la culture numérique. Un lieu qui fait sens dans ce projet, qui a mis des paillettes dans les yeux des participants et les a convaincus de poursuivre. Beaucoup de participants n'avaient jamais mis les pieds à Stereolux. Pour ces derniers, avoir accès à ce type d'équipement, c'est leur permettre de les embarquer dans une aventure artistique très forte et impliquante. 
 


Pour les encadrants, ce temps de résidence nous a permis de proposer de nouveaux matériaux, d'expérimenter, de recentrer le projet, de retravailler  sur les thématiques et notre pédagogie pour valider une première étape de travail avec les contraintes sanitaires imposés. Trois ateliers ont été proposés aux participants de 17h30 à 20h : le premier était un atelier autour du travail de solo, le second un atelier de pratique MAO et Vj, puis le dernier un atelier de danse collective.

"Entre la danse, la performance visuelle, la MAO nous cherchons à impliquer et à questionner la jeunesse et leur donner la possibilité de jouer sur scène."

  • Qu'êtes-vous venus chercher à Stereolux ?

Il était important pour le projet de travailler sur le rapport aux échelles  : entre ce qui se joue au plateau, ce qui se diffuse, s'entend.
Les conditions techniques, zone de projection, qualité du son, ont forcément donné de nouvelles pistes au projet et nous ont permis de mieux envisager la suite. Travailler sur une création partagée à Stereolux, c'est aussi donner de la visibilité au projet en encourageant nos partenaires à nous faire confiance sur les passerelles que nous cherchons. C'est également inviter nos participants à sortir de leurs quartiers, univers et leur faire découvrir ce type de lieu. Si nous pouvions avoir accès à cette salle pour finaliser l'ensemble en 2021, ce serait une réelle opportunité. 
 


 

  • Quelle est la prochaine étape pour vous avec cette création ?

La prochaine étape est de participer au festival du TU Nantes les 25 et 26 septembre en restituant une première étape de recherche entre danse et numérique. La suite devrait se poursuivre sur des temps de week-end et pendant les vacances scolaires sur Nantes Nord d'octobre à décembre. Enfin, nous ferons une restitution d'une deuxième étape de travail lors du festival Trajectoires en janvier 2021.