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J'AI TESTÉ : MEDIAN, LA NOUVELLE PERFORMANCE DE HIROAKI UMEDA

Arts numériques Danse Publié le 20/09/2018

Trois ans après Repulsion et Particles, Hiroaki Umeda remonte sur la scène de la Maxi pour présenter sa nouvelle création, Median.

Fidèle à son univers, le chorégraphe nous propose 35 minutes de spectacle où se mêlent danse, bruitages électroniques et projections vidéos hypnotisantes. L’artiste mêle habilement plusieurs médiums, et c’est, au-delà des prouesses physiques, sonores et visuelles, une véritable histoire qui s'écrit devant nos yeux ébahis. 

Le récit semble composé de deux chapitres. Le premier nous emporte dans un système où nos sens sont assaillis d’une brutale géométrie ; les motifs projetés et la musique nous rendent infiniment petits et nous entraînent dans un voyage au cœur de l’informatique. Les rigoureuses trames de lumière et les effets sonores fulgurants ne nous laissent que très peu de répit. Le décor est posé. Nous sommes hors d’haleine et Hiroaki Umeda quitte la scène, nous laissant reprendre notre souffle durant un instant de contemplation des vidéoprojections.

Son retour sur scène ouvre le deuxième chapitre. La perfection géométrique des images se mue en une œuvre ophidienne. Aussi vivant et agile que le danseur, le décor de lumière devient psychédélique. Les projections ondulent sous le passage d’un être sinueux indescriptible qui, à l’image d’un reptile, cherche à nous envoûter pour mieux bondir sans crier gare.

On en émerge transis et, démonstration manifeste de la capacité d’Hiroaki Umeda à transcender ses spectateurs, les enfants sont restés sans voix tout au long du spectacle.

 

Par Nicolas Houel