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J'ai testé : la soirée de cloture de Scopitone au Warehouse !

Musique Publié le 29/09/2021

J’ai testé pour vous : me rendre au Warehouse, club et salle de concert nantaise que l'on ne présente plus.
Pour ma part, je ne m’y étais jamais encore rendue. Ce fut donc une grande première pour laquelle j'ai le plaisir de partager un retour d’expérience sur cette soirée passée sur le dancefloor du Warehouse, sous le rythme de la techno. 

Par Ségolène, membre de The Crew

Para One · Catnapp · La Fraicheur & Véronique Lemonnier + OR'L


C’est donc parti ! Boum-boum-boum (vous le reconnaissez ce son ? mais si bien sûr : c’est le RRP « Répétition régulière de la pulsation »). 

Grande amatrice de musique et curieuse, j’aime découvrir de nouvelles choses et j’ai de l’intérêt pour des genres musicaux que j’écoute moins « spontanément » : la techno en fait partie. Au quotidien, j’écoute énormément de rap ou de r'n'b et je suis fascinée par les codes détenus par chaque genre musical. De plus, je suis toujours enthousiaste à l’idée de sortir de ma zone de confort. 

Pour débuter la soirée de ce samedi 18 septembre, me voici donc sur le dancefloor du Warehouse en attente de découvrir les trois belles propositions hybrides à venir, mêlant musiques électroniques et arts numériques, tel qu’indiqué sur la programmation de Scopitone.  

La soirée débute par l’entrée en scène de la DJ et globe trotteuse La Fraîcheur, accompagnée de la performeuse et danseuse Véronique Lemonnier. Le duo propose une performance inspirée de la culture clubbing. Pendant près d’une heure, elles ont véritablement tenu le public en haleine avec une prestation scénique captivante explorant les représentations du corps par la danse, au rythme des sonorités hybrides mêlant deep-house et techno. Et ce de manière très spontanée.  


© David Gallard

Ensuite, la soirée se poursuit par la découverte de la DJ et productrice argentine Amparo Battaglia alias Catnapp, basée à Berlin. L’artiste combine les genres musicaux et perçoit la musique comme un moyen de lutte contre les inégalités sociales. Sa production sonore est à envisager comme une thérapie et un lieu d’expression. En se positionnant face au public, Catnapp propose une dimension visuelle à ses sets avec la projection d’un live AV rythmée par des influences de techno, de breakbeat ou encore de drum & bass. Une combinaison de genres musicaux mais aussi d'émotions.  


© David Gallard

Pour clôturer la soirée, c’est au tour du légendaire Para One, tête d’affiche de la soirée mais surtout artiste pluridisciplinaire, de se présenter sur scène pour proposer une expérience multi sensorielle qui n’est autre que son dernier projet construit autour d’un concept innovant intitulé « Spectre », créé et imaginé par le producteur sous la forme d’un triptyque communiquant (entre un film, un album et un live – oui, rien que ça).  

On retrouve dans l’enchainement des sets de l’artiste un certain esprit éclectique avec des sonorités ethniques qui font échos à ses propres voyages, ainsi que diverses influences directement issues de son expérience personnelle. Le public est transporté auditivement et visuellement à travers l’écran où sont projetées des séquences avec des formes et des images laissant se dessiner des visages. Para One a fait le choix de faire place à une véritable dimension scénographique qui est là pour sublimer le live. Sur scène, divers éléments tels que des écrans TV ou différentes sources de lumière. Dans une interview, Para One parle de « poésie rétrofuturiste ». A mon sens, l’expression qualifie bien ce mélange entre poésie et relation humaine avec l’électronique que l’on retrouve dans ce live.


© David Gallard

Si vous m’avez lu jusqu’ici, vous l’aurez compris : il serait bien trop réducteur de faire rimer Techno et RPP pour qualifier ce genre musical. Bien que je ne sois pas experte, il me semble juste d’affirmer que la techno, c’est bien plus que ça. Bien que dépourvu de paroles, la transmission de messages et d’émotions se fait par un tas d’autres éléments, notamment scéniques. Il y a toute une dimension technique, comme je le disais en préambule, chaque genre musical a ses codes et ce que je trouve assez fascinant dans la techno c’est cette audace qui transparait à travers un style vestimentaire, l’attitude, la gestuelle des artistes sur scène…  

L’intention guide l’action, et ce que j’ai ressenti à travers chacun de ces lives c’est que les artistes avaient un message à faire passer via leurs productions. C’est là tout l’intérêt de vivre un concert en live, c’est ce qui nous avait manqué durant ces quinze longs mois et que l’on est heureuses et heureux de retrouver. Enfin, une dernière chose à retenir de cette soirée : sous le prisme de la symbiose entre l’art numérique et la musique électronique, il y avait un message sous-jacent, celui du « lâcher-prise ».