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Dans les coulisses : comment nous avons chevauché le tigre !

Publié le 06/05/2021

Projecteurs ! Moteur !! Action !!! De février à avril 2021, nous avons sorti tout notre plus beau matériel vidéo, et rassemblé nos équipes pour vous proposer un rendez-vous fait-maison : Le Baume du tigre. Un programme qui a vu le jour grâce à la complicité d'un réalisateur, de cadreur.euses, de régisseur.euses... mais aussi de journalistes musicaux, de medias partenaires, et évidemment d'artistes. Quelques semaines après la dernière diffusion, retour sur cette expérience, en allant à la rencontre de quelques un·es de ses protagonistes. 


Un besoin viscéral de se retrousser les manches autour d’un projet commun

“Après plusieurs mois d’interrogation sur ce qu’on pouvait faire, ne pas faire et surtout comment le faire, nous avons eu envie d’aller de l’avant en retrouvant le lien avec notre public, les artistes et notre équipe technique intermittente. Alors nous avons voulu proposer des contenus vidéo, même si par essence nous étions assez réfractaires à l’idée de faire du live à travers un écran. Une réflexion à plusieurs (en groupe de travail comme nous avons coutume de le dire à Stereolux) nous a conduit à proposer non pas des livestream classiques mais à travailler un contenu plus dynamique et à proposer une vraie émission avec un·e présentateur·rice, des capsules d’actualité, des interviews, une mini-série décalée et bien sûr des lives de musique…” Pauline Schopphoven, chargée de production de Stereolux.

Le Baume du Tigre, c’était aussi l’occasion de travailler de nouveau ensemble : artistes, technicien·nes et équipe permanente de Stereolux, œuvrant coude à coude (et pas main dans la main... mesures sanitaires oblige !) pour construire de toute pièce ce nouveau rendez-vous. 

Après plusieurs mois d’absence, loin du noir de nos salles, l’engouement de collaborer en équipe était unanime : “J’étais carrément content, depuis des mois que je faisais de l’animation tout seul sur mon ordi j’avais bien besoin de bosser avec des gens en vrai” nous raconte Charlie Mars, le réalisateur de l’émission, “Je suis habitué à la solitude du montage vidéo ou de l’animation mais au bout d’un certain temps cela devient difficilement tenable. Sur le tournage, les gens étaient trop contents de se voir et de bosser ensemble, tout le monde donnait son maximum, chacun avait envie de faire du mieux possible, bref insupportable… :)”

© Pauline Lévèque
 

“Une bouffée d'air dans un contexte morose” ajoute Christophe Burban, régisseur général sur trois dates de tournage, "Tout d’abord, je dois bien avouer que comme internaute, regarder un énième live, de 45 minutes ou plus, me saoule un peu. Ici, le format proposé rendait le projet assez excitant.”

Quoi, encore un live stream ?

Différentes vidéos se sont multipliées sur nos plateformes ces derniers mois. Un nouveau métier à appréhender pour certain·es et un nouveau défi à relever pour toute l’équipe, même pour Charlie Mars : “Je n’étais pas que réalisateur mais aussi, monteur, étalonneur, assistant réal, etc... D’ailleurs tout le monde est un peu couteau suisse à Stereolux, c’était donc assez logique et naturel de travailler dans ce sens.”

Les artistes et technicien·nes ont également dû s'adapter, et pour certain·es innover : “Ah quelle rigolade ce tournage à Stereolux, une équipe de ouf, qui s’est démenée pour que tout soit réalisable techniquement et humainement !” raconte Éric Pifeteau, membre du groupe The Green Line Marching Band, qui a joué en déambulant avec en tracteur électrique dans les locaux de Stereolux.

La scène de la salle Maxi, elle aussi, a été complètement transformée pour l’occasion : “Le dispositif scénographique de la salle (projection sur scène au sol / plafond et lointain) largement au rendez-vous, offrait une certaine identité à ce Baume du Tigre, 100% homemade, elle allait pouvoir faire un petit trait d’union avec Scopitone. Imaginez : des artistes immergé·es dans l’image. Bravo à celles et ceux qui l'ont imaginée et montée…” raconte Christophe Burban.

Ok, c’était chouette. Mais on se voit quand ?

Au-delà de l’impulsion collective, cette émission avait différents objectifs : maintenir le lien précieux avec le public (depuis le temps qu’on ne s’est pas vu !), réaliser un projet en équipe (pour reprendre quelques couleurs), faire jouer les artistes sur scène, et enfin mettre en lumière tous ces lieux et structures à l’ombre des regards depuis bien trop longtemps. C’était un premier essai sans prétention, une émission faite maison, avec envie et ambition.

“Le Baume du Tigre était une belle réussite en équipe. Ça prenait sens dans cette période difficile… Mais voilà, l'odeur mentholée du Baume c’était bien, mais on veut à présent sentir la transpiration collective dans nos salles.”  conclut Christophe Burban.

© Pauline Lévèque

Le Baume du Tigre en quelques chiffres, c’est :

8 épisodes
1 mini-série créée pour l’occasion
28 artistes sur scène
1 mauvaise diffusion, oopsy !
41 personnes mobilisées sur le projet
1 sceno sur mesure
1 4L de collection
3 présentateur·rices
64 000 vues sur facebook + 9 800 vues sur youtube
2 000 commentaires, likes et partages
1 système de travelling homemade
1 rap ode à Stereolux : “J’aurais pu faire ça toute ma vie, mais la vie en a décidé ainsi, tant pis. Me réveiller là tous les matins à jeun, Stereolux c’est mon jardin machin… heinhein”

Encore un grand merci aux artistes, aux équipes, aux médias partenaires et à vous, qui derrière votre écran avez été au rendez-vous pour chevaucher le tigre chaque mardi !