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Conférence Renversante "Dans le mystère des loges" : 3 œuvres / 3 anecdotes

Action culturelle Publié le 26/01/2022

Partez à la découverte de Stereolux d’une manière inédite. À travers plusieurs œuvres d’art détournées, suivez les conférencières des Têtes Renversantes pour (re)penser le lieu et (re)découvrir ses coulisses. Les œuvres sont le point de départ d’une visite imaginaire et ludique à travers les espaces méconnus de Stereolux mais aussi l’occasion d’aborder des anecdotes liées à l’histoire de l’art. Que se passe-t-il dans les loges ? Que voyons-nous sur scène ? Qui sont les usager·es du lieu ? Autant de sujets à découvrir à travers notre cycle de conférences renversantes de novembre 2021 à avril 2022.

La thématique de la quatrième conférence du cycle qui aura lieu le mardi 01 février 2022 ? "Dans le mystère des loges". Poussons les portes, regardons par le trou de la serrure, glissons-nous dans l’intimité des artistes… 

En attendant le 01 février, voici 3 anecdotes sur 3 des oeuvres qui vous seront présentées par l'historienne de l'art Diane Gouard au cours de la conférence.

Les conférences renversantes


LA CLOWNESSE CHA-U-KAO

Tableau d'Henri de Toulouse-Lautrec, 1895
Huile sur carton, H. 58,0 ; L. 43,0 cm.
Musée d’Orsay
 

Cha-U-Kao est danseuse et clownesse au Nouveau Cirque et au Moulin Rouge. Elle doit son nom de scène, aux consonances japonisantes, à la retranscription phonétique des mots français "chahut" (danse acrobatique dérivée du cancan) et "chaos" que suscitait son entrée en scène. Sur le tableau, elle est représentée mettant la dernière touche à son costume de scène dans sa loge : elle attache la grande collerette jaune du corsage. Toulouse-Lautrec a couvert ici toute la surface du tableau par une série de coups de pinceaux rapides de couleurs vives. Le cadrage insolite et les recherches de matières s'accordent bien au caractère à la fois trivial et privé de la scène.

 


L'ACTRICE SARA BERNHARDT DANS CLEOPATRE AU THEATRE DE LA PORTE SAINT-MARTIN A PARIS

Photographie de Napoléon Sarony, 1891
Musée d'Orsay
 
Cette photographie fait la promotion de la pièce Cléopâtre, alors jouée à Paris au Théâtre de la Porte Saint-Martin. La personnalité de Sara Bernhardt fut en partie construite par les oeuvres qu'elle commendita elle-même. A chaque fois, elle est représentée comme un monstre sacrée.
Lors de la conférence seront aussi abordés plusieurs autres portraits de la comédienne réalisés par le peintre Jules Victor Clairin.
 

ALL IS VANITY

Estampe de Charles Allan Gilbert, 1892
publiée dans Life en 1902
 
Dans All is vanity, on découvre une femme se contemplant dans un grand miroir. Celle-ci pourrait être une grande actrice se préparant à entrer en scène, ou une mondaine peaufinant son allure. Et subitement, le motif change.... C'est une tête de mort qui apparaît évoquant la lutte contre le temps que maquillage et coiffure ne peuvent gagner. Publiée dans le célèbre magazine Life en 1902, mais préalablement réalisé en 1892 alors que l'artiste n'était encore qu'un étudiant, l'estampe de Gilbert est d'une efficacité remarquable. Il s'agit de son oeuvre la plus célèbre.