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Aux frontières du cinéma

Arts numériques Publié le 18/03/2016

DEPUIS 1979, LE FESTIVAL DES 3 CONTINENTS EXPLORE LES CINEMAS D'AFRIQUE, D'AMERIQUE DU SUD ET D'ASIE.

En novembre et en partenariat avec Stereolux, il proposera – en sus des quelque cent films programmés – Le Monde en main, une performance 3D de l’artiste digital Laurent La Torpille. / Laurent Mareschal 

Depuis quelques années, le temps d'une soirée, le F3C s'attache – dixit Jérôme Baron, son directeur – à « revisiter le geste cinématographique. Car si l'image cinématographique est désormais une image parmi beaucoup d'autres, voir un film dans une salle de projection reste une expérience singulière.

Cette année nous faisons appel à Laurent La Torpille pour proposer au spectateur de cinéma – immobile, attentif, venu s'asseoir dans le noir avec le désir d'être déplacé, voire transporté – un voyage ludique et intuitif dans le monde des images numériques ».

Le Monde en main est une création. A l'heure où ces lignes sont écrites, il est encore trop tôt pour en détailler l'exact contenu. « Mon intention, explique Laurent La Torpille, est de créer en direct un univers graphique et sonore en trois dimensions, en poussant dans certains de ses retranchements le procédé de la stéréoscopie, utilisé pour les projections 3D. Chaque objet intervenant dans l'image est "stéréoscopé" par des caméras virtuelles multiples, de sorte que tout peut à tout moment être dissocié de son environnement. Cela permet des effets très spectaculaires, mais aussi de jouer avec les outils du cinéma : le cadre, le plan, le grain de l'image, la profondeur de champ, le son... Je suis très intéressé par un film comme Pickpocket, par la manière presque abstraite dont Robert Bresson y a travaillé la lumière, la composition, la saturation d'informations, la déconnexion du son et de l'image. Ça donne envie d'entrer dans l'image, dans le son. C'est un peu ce que je vais essayer de faire : entrer dans la matière du cinéma. »

Une nouvelle manière d'interpréter la phrase liminaire du Mépris de Jean-Luc Godard : « Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs ».

Le Grand T – 26 novembre 2014 - 20h