Dominique A ou Bashung sont les comparatifs qui revenaient inlassablement chez Radio Elvis. Avec ce second opus, le trio s’en affranchit. La voix magnétique de Pierre Guénard, un romantisme mélancolique et une émotion plus directe se chargent de nous accrocher. Ces garçons là sont épatants.
Radio Elvis ( Fr)
Dès lors que le nom du trio parisien est apparu dans les médias, les références comparatistes n'ont pas manqué d'abonder, avec plus ou moins d’à-propos – Bashung, Noir Désir, Dominique A, Feu ! Chatterton, 16 Horsepower, sans compter des auteurs comme Fante, London –, assorties d'un lexique se déroulant à l'envi, comme un mantra – onirique, sensible, lettré, romantique, poétique... Démarche connue, aussi flatteuse qu'elle est réductrice, qui tend à confisquer la réalité au profit de l'image ; or, la réalité de Radio Elvis, c'est également le souffle épique de voyages au long cours (réels ou rêvés), des vertiges rimbaldiens, la success story très balzacienne d'un jeune homme prêt à conquérir Paris, une fantaisie de mots, des histoires plein la musette, la chaleur souple d'une voix, des marinières et des costumes à la Buddy Holly. Radio Elvis, c'est à présent un deuxième album qui risque, bis repetita, de beaucoup faire parler de Ces garçons-là.
Philemone (Nantes)
Symbole d’une « génération rageuse et courageuse », Philémone tempère sa noirceur par des soubresauts électroniques qui prouvent qu’on peut danser, penser et panser en même temps. Elle conjugue ses sentiments au féminin pluriel. Au cœur de ses compositions, on retrouve un flow habile et nerveux, une obsession textuelle. Une chanson qui captive et percute.
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