Perturbator + Dan Terminus
Le fer de lance du mouvement "80s dark synth music saturée", aime bousculer la scène electro à coup de synthés assassins et de pilonnages rythmiques à la Blade Runner, avec quelques relents metal / cyberpunk efficaces. Darkbator intraitable.
Perturbator (Fr)
La première impression est que l'on a affaire à un groupe de metal, tendance sataniste et/ou apocalyptique (genre Massacror ou Desintegrator ou Reanimator, un truc en « or » un peu flippant). Mais, s'il a effectivement officié en tant que guitariste au sein de plusieurs combos de black metal, James Kent fait résolument dans la synthwave, une synthwave qui puise naturellement dans le filon sonore des 80s, mais qui emprunte également au metal son imagerie, et à la culture cyberpunk son esthétique et ses climats tour à tour oppressants et songeurs, mais comme transfigurés par l'énergie sombre et rageuse d'un kick dévastateur. Avec cinq albums en presque autant d'années, Perturbator est à présent, à l'instar de Carpenter Brut, bien plus qu'une valeur sûre : le chef de file d'un courant musical en même temps qu'un électron libre pour qui la distinction des genres n'existe pas – un peu comme (liste non exhaustive) un mashup entre Ghost in the shell et une messe noire, une succube en lycra rose, ou une croix de Saint-Pierre en néon.
Dan Terminus (Fr)
Comme Perturbator et Carpenter Brut, les figures de proue du renouveau synthwave, Dan Terminus a commencé par faire ses armes dans le métal, avant de basculer du côté synthétique de la force. Ayant découvert le genre par le biais du jeu vidéo Hotline Miami, Dan commence à composer des chansons dans sa chambre. Il sort son premier album en 2014, quatre autres suivront. Il se démarque de ses pairs avec des compositions mid tempo qui mixent synthés atmosphériques, explosions de French Touch à la Mr Oizo et mélodies épiques. Il se hisse maintenant sur le podium de la synthwave à la française.
