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mer. 16 nov. 2016 20H30

Le beau Label : Prohibited records

Prohibition + Don Nino + Dr Schönberg

Terminé
Tarif sur place : Exonéré 0€ | Guichet 10€
Profitez du forfait couplé "À DEUX C'EST MIEUX" : KSHANTU PARTY + LE BEAU LABEL : PROHIBITED
STEREOLUX Salle Micro Debout
Organisateur : Stereolux

Le mot du programmateur

Déjà vingt ans que le label parisien défriche sans jamais dévier d’une intégrité devenue marque de fabrique.
En cadeau, il nous offre la reformation de Prohibition, groupe culte des fondateurs du label, les frères Laureau, un Fugazi à la française qui aura créé quelques vocations ; un concert de Don Nino, l’autre projet personnel de Nicolas Laureau et Dr Schönberg (Zombie Zombie..), dynamiteur des musiques improvisées.

Sur cette date, profitez du forfait  "À DEUX C'EST MIEUX" : KSHANTU PARTY+ LE BEAU LABEL : PROHIBITED

 

Prohibited records

C'est l'illustration parfaite de l'adage qui veut que l'on n'est jamais si bien servi que par soi-même. 1995 : les frères Laureau, chevilles ouvrières de Prohibition, groupe aussi culte qu'en mal de structuration, décident de monter leur propre label afin, justement, de s'assurer une vraie professionnalisation, ainsi qu'à des groupes amis, comme Purr.

Prohibited Records est né. Avec une idée-force, celle de communauté : communauté de personnes (beaucoup de collaborations transversales entre les groupes signés), communauté d'intérêts artistiques (et une réelle cohérence esthétique). Depuis, les chevelures ont blanchi, les horizons se sont diversifiés, les signatures aussi : Herman Düne (quand celui-ci avait encore son tréma), Mendelson, Héliogabale, Patton, Berg sans Nipple...

Mais l'esprit demeure, l'envie aussi : de défricher, de mélanger, de faire vibrer. Alors, pour fêter les vingt balais du label, les frangins Laureau et consorts sortent l'artillerie lourde pour célébrer comme il se doit une démarche à la modernité jamais démentie, à l'intégrité et à la spontanéité toujours préservées.

 

  

Prohibition (FR)

Groupe culte (que beaucoup ont découvert sur le tard, ébahis, lors d'un live épatant sur la scène de l'émission Nulle Part Ailleurs) ; groupe phare de l'underground dès l'orée des années 90, adoubé par les Thugs, adopté par Fugazi ; groupe adepte du DIY, qui décide très vite de monter sa propre structure...

Prohibition tient une place à part dans le panorama musical français – à la fois marginale (il faut reconnaître que le post-punk expérimental ce n'est pas foncièrement « grand public »), et prépondérante (de par son intégrité, humaine et artistique, et la force de compos pleines de noirceur, d'éclats et de fulgurances, de maîtrise). Après cinq albums, le groupe se met en veille, et chacun de vaquer à d'autres occupations (comme monter le groupe NLF3 ou le projet Don Niño, créer le label Rectangle...).

C'est pour les vingt ans de la maison-mère (Prohibited Records) – donc pour le plaisir – que le quatuor décide de remonter sur scène pour une série de concerts, quelque seize années après : une belle surprise, en forme de cadeau d'anniversaire.

Don Niño (FR)

« Vingt fois sur le métier remets ton ouvrage » : l'adage sied parfaitement à l'élaboration de Keyboard Songs, cinquième album solo de Nicolas Laureau (par ailleurs ex-Prohibition, patron de label, membre de NLF3 et de We:Mantra – rien de moins).

Il lui aura fallu plus de trois années de maturation, de réécritures, d'atermoiements – et cette idée sous-jacente que tout n'est que continuelle transformation – perpetuum mobile. ; composé au piano, sur lequel ont été ajoutés quelques synthétiseurs et de rares instruments, le bien nommé Keyboard Songs témoigne d'une attention extrême porté aux sonorités, d'un travail presque artisanal à force de méticulosité ; d'un passage (Don Niño n'a-t-il pas délaissé l'indie folk de ses premiers albums tout en gardant quelque chose de lunaire dans sa musique ?) qui se double d'une démarche solitaire et introspective – et la musique (re)devient une quête.

Dr Schönberg (FR)

Il y a eu les docteurs Folamour, Livingstone, Mabuse, Schweitzer, Jekyll, Petiot, Watson, Guillotin, Gynéco, Maboul... Liste à laquelle il convient d'ajouter le nom du docteur Schönberg, aka Jérôme Lorichon qui, quand il n'officie pas au sein de Zombie Zombie ou d'Antilles, ou encore aux côtés de Don Niño, se balade habituellement avec un synthétiseur Buchla sous le bras (un truc avec des boutons, des câbles et des bidules partout).

Multi-instrumentiste, multi-collaborationniste, comparse de Quentin Rollet, expert des musiques improvisées – et l'on comprend mieux son pseudo, hommage sans doute au grand dynamiteur autrichien.