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mer. 21 mars 2018 20H30

FESTIVAL LES FEMMES S’EN MÊLENT #21

Mélissa Laveaux + Pink Kink + Lomboy

Terminé
Tarif sur place : Exonéré 0€ | Structure relais 2€ | Guichet 14€
STEREOLUX Salle Micro Debout
Organisateur : Stereolux

le mot du programmateur

C’est une affiche passionnante que nous offre, pour ses 20 ans, le festival célébrant la création féminine. L’afro-pop de la  Canadienne engagée, Mélissa Laveaux, la pop-trash-tropical-psyché des Anglaises déjantées de Pink Kink et l’électro-pop sensuelle de la jeune Belge Lomboy. Girl Power !

LFSM #21

1997 : Claire Diterzi, La Grande Sophie et Cornu inauguraient à Paris, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, un festival qui, s'il n'en était qu'à ses balbutiements, contenait déjà en germe ce qui fait sa spécificité : indépendance, opiniâtreté, hommage et illustration de la création musicale féminine. Quelques vingt-et-une années plus tard, le festival, devenu entre-temps nomade, clame toujours haut et fort ses valeurs originelles et continue à n'en faire qu'à sa tête – bref, à se mêler de ce qui le regarde.

  

Mélissa Laveaux (Can)

C'est une histoire avec un homme – son père, qui lui offre sa première guitare à treize ans – et beaucoup de femmes, celles qui l'ont inspirée et donné confiance et envie – Joni Mitchell, Lhasa, Erikah Badu, entre bien d'autres. C'est une histoire de langues – l'anglais, le français et le créole, qu'elle manie avec un même bonheur, de sa voix tendrement voilée, aux accents chaloupés. La Canadienne d'origine haïtienne avait conquis les cœurs et les oreilles avec un premier album de folk-blues tout en langueur, avant d'insuffler à ses compositions des accents pop et jazz pour son deuxième album. Avec Radyo Siwèl (le troisième), elle plonge dans ses racines, et revisite le riche répertoire des chansons populaires haïtiennes des années 1914-1935 dénonçant l'occupation américaine. Mélange des cultures et des tonalités, exploration de ses territoires intimes : Mélissa Laveaux ne cesse de se réinventer à mesure qu'elle se découvre.

Pink Kink (GB)

Commençons, une fois n'est pas coutume, par un aperçu d'anatomo-pathologie : le terme « blue balls » se réfère une congestion testiculaire due à une érection prolongée et non « aboutie » – et trouve son équivalent féminin dans le terme « pink kink », qui se trouve être également le nom d'un combo qui définit ses compos comme du « psycho-tropical-bubble-what ? ». Le ton est donné. Pink Kink, ce sont quatre filles et un gars venant d'horizons géographiques divers et ayant décidé de jouer ensemble sitôt qu'ils se sont rencontrés. Performeurs-nés, dotés d'une dose massive de déconne et d'énergie, adeptes de couleurs pop-trash, ils ont récemment tourné avec Pussy Riot, ne se réclament pas de la scène riot grrrl qu'il apprécient, et s'occupent principalement de dynamiter les genres (culturels, musicaux, sexuels) et les frontières de toute sorte avec une assiduité qui force le respect et donne envie, dans un même temps, de courir nu dans la pampa.

Lomboy (Bel)

Sensuel, élégant, vaporeux jusqu'à en paraître irréel : ainsi se présente Lomboy, calque parfait de la chanteuse et compositrice Tanja Frinta, que l'on croirait elle-même tout droit sortie d'un film de Rohmer ou de Sofia Coppola. Entourée de musiciens français et japonais (le Japon est pour elle terre d'élection), la frêle jeune femme accroche les cœurs et les corps avec une pop voluptueuse, de cette pop lumineuse et planante, qui semble s'étirer jusqu'à l'évanescence, dans les vapeurs blanches de paradis artificiels ou de vies rêvées. L'aura de mystère qui entoure la Bruxelloise ne fait qu'aiguiser les curiosités et ajouter au charme languissant, vibrant d'une dream pop bien plus sulfureuse et délétère qu'il n'y paraît, prompte à prendre dans ses rets quiconque y prête l'oreille.