Dominique A + Lonny
Si vous êtes détenteur ou détentrice de billets pour le concert du mardi 24 janvier 2023, ceux-ci restent automatiquement valables pour cette nouvelle date du 04 avril 2023.
Construite sur une double culture chanson française et pop indé anglo-saxonne, la carrière du nantais d’adoption s’est érigée patiemment pour atteindre le sommet de ses illustres aînés (Ferré, Barbara…), soit le panthéon de la chanson. Rien de moins.
Du 13 février au 14 mai se tient la phase 2 des travaux entrepris par Nantes Métropole pour le renouvellement du réseau d’eaux usées. L’accès à Stereolux en bus, voiture ou vélo s’en trouve impacté. Pour retrouver toutes les informations : https://bit.ly/3HPqIpS
Dominique A (Fr)
Il y a quelque chose du maître artisan chez Dominique A, quelque chose aussi du moine copiste, méticuleux, patient, fervent ; quelque chose du travailleur humblement occupé d’une tâche à laquelle il s’applique avec dévotion – et c’est comme s’il s’agissait là de son offrande au monde, le fruit de ses veilles, de ses songes, de son intériorité.
Mais il y a aussi ses élans, ses impétuosités, l’exigence impérieuse de la création – et « quand la machine est lancée, comment l’arrêter ? ». C’est ainsi que le divin chauve faisait paraître coup sur coup deux albums en 2018, avant le Grand Arrêt, qui ne l‘arrêta en rien puisqu’il sortit alors l’électronique Le Silence ou tout comme et, sur sa lancée, enregistra, dans les mêmes conditions météo et domestiques, une dizaine de titres qui forment Vie étrange, presque album (mais pas conçu comme tel), « carnet de bord musical » d’un temps suspendu, selon les dires de l’intéressé – avec, toujours, cet art de l’épure comme principe créateur, cette élégance faussement nonchalante comme condition même de l’existence, et cette subtilité d’écriture à rebours d’une époque qui ne conçoit plus que l’antinomie grossière et le trait épais. Exactement ce qu’il faut, donc, pour « garder la tête hors de l’eau et ne pas se laisser aller ». Dont acte.
Lonny (FR)
Musicienne chevronnée, LONNY aurait pu choisir la familiarité de l'alto dont elle joue depuis petite, mais le son qui court le long de sa colonne vertébrale, celui par lequel elle tient debout, c’est la folk qu'on entend chez Gillian Welch ou Laura Marling.
Ses chansons naissent d'une rupture qui a figé LONNY quelque part en bordure du monde. De cette expérience à la fois bouleversante et fondatrice, elle a conçu un folk empathique mais intransigeant, d’une langue française entoilée de paysages normands ou québécois, et de métaphores (de la prostration, du deuil, de la reconquête d'une féminité…).
Elle aime citer la poétesse australienne Fariha Roisin : « Je suis plus grande que cette douleur, que ce vortex d’histoires que j’ai racontées pour faire croire que je savais où j’allais ». LONNY, variation autour d’”alone” en anglais, prouve que la solitude, loin des lieux communs, peut être le terreau d'un nouveau départ.
