The Soft Moon + Helm
le mot du programmateur
Luis Vasquez, leader incontesté de ce combo américain, est sans doute quelque peu perturbé. Son post-punk-cold psyché et schizo hurle à la lune. Beaucoup plus loup-garou que “Bonne nuit les petits”…
The Soft Moon (Usa)
C'est le projet – la créature, plutôt – de cet autre Dr. Frankenstein qu'est Luis Vasquez, musicien maniaque originaire d'Oakland qui, s'il s'entoure de musiciens sur scène, compose seul et dirige tout en studio. Sur une base pourtant ultra-référencée et que l'on pourrait croire éculée si elle n'était aussi viscéralement cathartique (un mélange de post-punk, de cold wave et d'indus dans leur version la plus réfrigérante), tout en sonorités synthétiques poisseuses, en ambiances sépulcrales et en réverbs schizos, Vasquez élabore un univers à la froide violence, naturellement claustrophobique. On l'aura compris, joie de vivre et verts pâturages ne sont pas son propos, mais la radicalité de sa démarche fait l'intensité de sa musique, dont le fort pouvoir d'évocation visuelle ajoute encore à la puissance narrative, entre le martèlement des machines, l'urgence créatrice et une spectaculaire énergie scénique. À réveiller les morts.
Helm (GB)
Helm, c’est Luke Younger, un artiste sonore et musicien expérimental basé à Londres, travaillant avec une vaste gamme d'instrumentation renouvelable et de sources sonores abstraites. Les compositions de Younger construisent des paysages sonores denses qui s'inspirent de la musique électronique dans son sens le plus large et intègrent des éléments de musique concrète et industrielle aux côtés de drones hallucinatoires et de divers phénomènes acousmatiques.