Lux

« Fiat lux » certes, et donc « facta est lux » – mais c'est oublier un peu vite que c'est de l'obscurité qu'a jailli la lumière, et que depuis l'une ne va pas sans l'autre, inséparables qu'elles sont comme un couple de dik-diks, oxymoriques comme du Corneille, maîtresses de l'ordre et du chaos, du jour et de la nuit, du noir et du blanc – noir et blanc à qui l'on doit l'échiquier, le manichéisme et le costume pied de poule.

Mais noir et blanc sont également les protagonistes de Lux, création de la compagnie interdisciplinaire La Vouivre, qui a fait du maniement de la matière contrastée un parti pris esthétique, allant jusqu'à l'établir en principe de narration. Ainsi, dans Lux, une petite fille, qui a peur du blanc, se réfugie-t-elle dans les creux de l'obscurité, cocon, havre, antre – mais cette lumière qu'elle refuse d'abord, c'est le monde dont elle doit aller à la rencontre ; c'est la nécessaire lutte contre les préjugés ; c'est aussi un éloge de la différence, l'apprivoisement des émotions, la percée des apparences. Le mêlement, sur des textes de Marie Nimier, de la danse, de la lumière, de la musique et de la vidéo, souligne la dynamique métaphorique de Lux et lui confère son élan poétique, qui « dans sa nuit s'en va vers sa lumière ».

La Vouivre est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / Drac Auvergne Rhône-Alpes et bénéficie du label régional « Compagnie Auvergne Rhône Alpes ». Elle reçoit le soutien du Conseil Départemental du Puy de Dôme au titre de l’aide à la création. La Vouivre est « compagnie associée » au Théâtre de Roanne.