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sam. 20 oct. 2018 20H30

Le Beau Label : Kythibong

The Slow Sliders + Binidu + The World

Terminé
Tarif sur place : Exonéré 0€ | Structure relais 2€ | Guichet 10€
Présence du foodtruck Paws sur la terrasse
STEREOLUX Salle Micro Debout
Placement libre debout
Organisateur : Stereolux

Plus de quinze ans d’activisme DIY pour le label nantais avec, au catalogue, le meilleur de la scène indé locale et nationale. Pour fêter ça, trois groupes armés de leurs nouveaux albums :  les Slow Sliders et leur pop-rock la plus cool de France, Binidu et leur noise-folk-math-rock et The World et leur pop à paillettes très 80’s ! Inratable.

Kythibong

C'est une affaire de famille, une petite entreprise qui a pignon sur rue depuis déjà plus de quinze ans, a presque inventé le DIY et résisté avec succès à trois OPA sauvages ainsi qu'aux mirages de la capitalisation boursière et de la délocalisation (Nantes forever), tout en chouchoutant un tas d'artistes aussi prolifiques et touche-à-tout que leur garde-robe est excentrique et leurs noms de scène improbables (Chausse Trappe, Gratuit, Room 204, Deux Boules Vanille, Pneu, Papier Tigre, Vagina Town...) ; avec aussi une ligne artistique comme une bouteille jetée à la mer et une indépendance farouchement défendue à coups de chaîne de vélo.

Kythibong, c'est une affaire de copains, un catalogue ne comprenant que des pépites et des coups de cœur à l'intérieur, une passion intacte, presque un sacerdoce. Mais ce n'est pas le nom d'une friandise japonaise, ni d'une pratique sexuelle extrême.

 

     

The Slow Sliders (Nantes)

Leur truc à eux, c'est la glisse (to slide/slid/slid, pour ceux qui auraient oublié leurs verbes anglais irréguliers) : la glisse à la cool, qui exige sens de la déconne, humour et autodérision à toute épreuve. C’est aussi de pratiquer un rock-surf-pop-indé qui hisse la fantaisie et la frivolité au rang d'art de vivre, et célèbre la légèreté du quotidien et les affinités électives. Les Brestois (exilés à Nantes pour d'obscures raisons liées, selon certaines sources, à la proclamation prochaine de l'indépendance de la Bretagne) ont en eux cette insouciance foncière qui, conjuguée à une tenace assiduité et à une croyance indéfectible en leur bonne étoile, sortent leur premier album, Glissade tranquille : à la fois profession de foi, programme politique et introduction à une nouvelle phénoménologie du cool.

Binidu (Nantes)

On a voulu voir en lui l'arme secrète que les druides se transmettent depuis la nuit des temps, ou l'animal légendaire qui hante depuis un bail lui aussi les paysages désolés des Monts d'Arrée. Plus prosaïquement, le Binidu est une incarnation musicale tricéphale, composée des deux énervés de Pneu et de Vincent « My Name Is Nobody » Dupas, qui, à eux trois, représentent tout ce que la musique recèle d'imprévisible, d'improbable et de jubilatoire, réuni en un joyeux tohu-bohu de noise, math-rock et envolées folk – le tout avec une cohérence qui touche à l'osmose, et une bonne humeur aussi potache que contagieuse. Binidu, mais il fait le maximum.

The World (Fr)

Il semblerait qu'on n'en ait pas fini avec les années 80 et leur sous-culture pop, fluo et désinhibée, leur rock FM aux synthés dégoulinants, leurs stars à paill(ett)es qui parlent à leur voiture. De ce goubliboulga (boubligoulga ? gouguiblougla ?), le trio rouennais (avec des morceaux de Syntax Error, Room 204 et Seal of Quality à l'intérieur) tire la quintessence, en laissant tomber ronflonflons putassiers et boursouflures musicales pour ne garder que l'énergie et un certain fantasme d'irresponsabilité, qui sommeille en tout bon adulescent élevé dans le culte du Bontempi même-que-tu-peux-faire-un-accord-avec-un-seul-doigt. C'est indubitablement la naïve spontanéité de ses compos qui fait éviter au trio les écueils du ressassement nostalgique et de l'hommage ultra-référencé, comme sa finesse technique et sa science du kitsch, que l'on croyait – à tort – disparue avec les chemisettes hawaïennes et les synthés-guitares.