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mer. 24 avril 2024 20H30

Gwendoline · Glauque

Terminé
STEREOLUX Salle Micro Placement libre Debout
Organisateur : Stereolux

Poésie punk, je m’en foutisme, autodérision, la shlagwave désenchantée du duo breton qui considère la loose comme un acquis social, sent la colère désabusée et la sincérité de fin de soirée. Ils croiseront le fer avec les belges de Glauque et leur electro-hip hop qui respire le mal et la rage de vivre.
Une soirée lucide et fataliste, beaucoup plus drôle qu’il n’y paraît.

Gwendoline (Brest/Nantes)

Connaissez-vous le paradoxe de la cold wave ? Dans un monde parfait, les rythmes froids et lancinants qui labourent des sarcasmes désignant la médiocrité du monde n’existeraient pas. Et donc, ça ne serait pas un monde parfait. Gwendoline n’existerait pas dans un monde parfait, et cette assertion suffit à se satisfaire de ce bas-monde souvent bas du front. Les plus sordides endroits peuvent devenir les plus chaleureux, c’est la leçon que les rejetons de Joy Division nous récitent depuis près de 50 ans. La shlag wave développée avec une élégante nonchalance par le duo rennais transpire de cette si désirable morosité, trempée dans les galères du quotidien et les petites emmerdes. Très salée, très froide et très lucide : c’est une mer houleuse que charrie Gwendoline, désormais dans le giron Born Bad Records, et malgré tout ça on a très envie de s’y baigner.

Glauque (BE)

Les paysages industriels forment un territoire fécond à l’apparition de nouvelles espèces d’herbes sauvages : dans la Ruhr comme à Detroit, les rythmes mécaniques des fabriques se sont solidifiés en d’inoxydables esthétiques. C’est à Namur que l’aventure botanique se poursuit, là que le quatuor Glauque envisage les futurs de la musique électronique et du rap. Deux futurs inexorablement convergents, comme l’atteste le premier album époustouflant du groupe belge, Les gens passent, le temps reste : le programme n’est pas des plus optimistes mais le code écrit par les frangins Lucas et Louis et leurs potes Aadriejan et Baptiste sonne étonnamment juste. Les parallèles avec Odezenne semblent justifiés, mais pas davantage que celles qui les lie à Stromae, Fauve ou même Damso. C’est au cœur de ce terreau, là où le PH est le plus poisseux, que Glauque tire sa sève.