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ven. 09 févr. 2018 20H00

Belle & Sebastian + The Pictish Trail

Terminé
Tarif sur place : Exonéré 0€ | Structure relais 4€ | Guichet 29€
STEREOLUX Salle Maxi Debout - assis non garanti
Organisateur : Stereolux

Le groupe écossais, à la pop aussi douce que la fourrure du chien blanc et aussi mélancolique que les histoires dont ils tirent leur nom fera pour la première fois une halte nantaise. L’occasion de boire enfin le petit lait (de tigre ?) de cette pop-folk brillante.
 

Belle and Sebastian (Ecosse)

Les étiquettes musicales, c'est un peu le sparadrap du capitaine Haddock : s'en débarrasser est une vraie tannée, sans compter qu'on n'est jamais assuré qu'il ait vraiment disparu – car le sparadrap, comme le cintre de Desproges, est fourbe, cruel et vicelard, et n'hésitera pas à vous planter un poignard dans le dos pour peu que vous ayez baissé votre garde, avant de disparaître avec l'argenterie et le costume trois-pièces que vous veniez juste de ramener du pressing (sur le cintre donc, qui depuis le début est de connivence avec le sparadrap). Belle and Sebastian, deux décennies de bons et loyaux services rendus à la pop, a manqué succomber au syndrome du sparadrap : cataloguée, dès le somptueux et liminaire Tigermilk, comme groupe de « twee pop » / « twee folk » (de cette folk que l'on écoute les dimanches après-midi pluvieux, en buvant de la tisane), la bande de Stuart Murdoch a néanmoins brillamment su se défaire de certains carcans et de la menace de l’autocaricature en instillant dans ses compos des rythmes sautillants, des sonorités solaires qui illuminent le propos et la font sortir de son cocon : une mue amorcée sur Girl in Peacetime Want to Dance, et que le nouvel opus des Écossais se charge de parachever. Avec ce quadruple constat : ne jamais tourner le dos à un cintre ; ne jamais regarder un sparadrap de travers ; les étiquettes, c'est surfait ; boire de la tisane, ça peut être cool, à bien y réfléchir.

  

The Pictish Trail (Ecosse)

Emmené par Johnny Lynch, surfer d’argent d’une pop-folk introspective et fouineur impénitent de toutes les étrangetés générées par les machines de studio, ce groupe écossais peut revendiquer des influences en grand écart, des Super Furry Animals à Bon Iver. Johnny n’est pas un ange, mais tant qu’on le laisse associer les frémissements d’une guitare acoustique et d’un vocodeur à un chant prodigieux tout en intuitivité émotive, il n’a que peu d’équivalence en matière d’étrangeté élégiaque.