Electro, harpe et vidéo pour un hommage à Philip Glass - Interview de Maud Geffray
C'est en 2017 que Maud Geffray a saisi l'occasion de travailler sur les œuvres de Philip Glass, lorsque Sourdoreille l'a invitée pour le festival Variations sur une co-création avec la harpiste néerlandaise Lavinia Meijer, familière de l'œuvre du compositeur américain. De cette adaptation scénique libre et saisssante est né un disque signé sur le label Pan European. Il a donc fallu être patient·e, mais Maud Geffray arrive enfin à Nantes, dans le cadre du festival précurseur Les Femmes S'en Mêlent, pour jouer cet album en live, accompagnée cette fois-ci de la harpiste Laure Brisa et du vidéaste Kevin Elamrani-Lince.
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre Les Femmes S’en Mêlent ? (vous étiez déjà programmée dans le cadre du festival en 2015 et 2018)
C’est le genre d’invitation à jouer à laquelle je suis sensible car c’est un festival qui met en valeur la creation feminine, qui a cette volonté de laisser plus de place aux femmes dans la musique et de fait dans la société
Pouvez-vous nous décrire à quoi ressemblera le live que vous présentez à Stereolux le 3 novembre ? (scénographie, projection, collaborations)
Il s’agit d’une pièce musicale d’une petite heure, intitulée STILL LIFE, dans lequel j’ai crée une sorte de voyage sonore très libre autour de l’oeuvre de Philip Glass. Cette creation tourne autour de 2 oeuvres majeures de Glass : Einstein on the Beach et The Photographer, et elle est écrite pour synthés électroniques avec une harpe. Pendant le live je joue la partie musique électronique (rythmiques, synthés) et je partage la scène en duo avec la super harpiste Laure Brisa. Durant le live, projeté sur grand écran, il y aura une video de Kevin Elamrani-Lince, un réalisateur super doué, qui a construit tout un voyage visuel autour de cette musique, c’est vraiment très beau, je laisse les gens découvrir tout ça en direct !
Appréhendez-vous ce live différemment face à la configuration assises des salles de concert ?
J’aime justement jouer ce live là en formule assise, c’est vraiment une musique qui fait voyager, on ne recherche pas l’efficacité d’un dance-floor pendant ce live, c’est autre chose, plus émotionnel. En plus, avec le film projeté en direct, c’est un super confort de regarder ce live assis.
Plus généralement, comment le contexte actuel impacte-t-il votre travail ?
Beaucoup de projets en cours et d’événements ont été et sont encore annulés, donc c’est une année très dure pour la musique, et pas que la musique bien sûr, du coup j’en profite pour composer chez moi, et je prends plus de temps que prévu sur mon 2ème album à venir chez Pan European, puisqu’on en a aussi repoussé la sortie. On verra pour une date de sortie lorsque les choses auront un peu repris leur cours.
