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Pimp my Minitel

Définitivement «éteint» en juin 2012, le Minitel n’a pas encore dit son dernier mot. Technologie un brin ringarde des années 80, l’objet devenu culte revit.

// Mathieu Perrichet

 

C’est à l’occasion d’une session du code créatif que Maël Pinard, régisseur multimédia et réseau à Stereolux, et ses compères Xavier Seignard et Vincent Alvo, en viennent à discuter du Minitel. Un an après sa mise à l’arrêt, pourquoi ne pas réutiliser cette vieille interface numérique ultra vintage ? «J’ai trouvé ça cool et du coup j’en ai récupérés plein qui traînaient dans une mairie» indique Maël. L’idée du projet est alors de transformer l’objet phare des années 80 en une sorte d’ordinateur mono-tâche. Car avec des capacités tout de même limitées, difficile de lui en demander plus.

Quelques bidouillages dans les entrailles de la machine et l’aide d’un Raspberry – un mini ordinateur – permettent de redonner vie à la relique. «Ce que l’on voulait, c’était rebrancher le Minitel sur le réseau, lui redonner vie» explique le jeune homme. Le goût du défi les a motivé : «C’est un objet avec beaucoup de contraintes contrairement aux outils actuels. Or, c’est souvent dans la contrainte que l’on découvre des choses intéressantes, c’est stimulant». Aujourd’hui, le trio souhaiterait relier la bête au réseau social Twitter et faire défiler à l’écran des micro-messages. Ou encore le connecter à Youtube. «C’est un clin d’œil à l’obsolescence programmée» note Lucile Colombain, chef de projet web/multimédia au labo numérique de Stereolux. Mais aussi, forcément, une«sorte de pied de nez» relève Maël Pinard qui, un an après l’extinction de cette ancienne gloire tricolore, cherche déjà à la ressusciter. «La nostalgie et le côté affectif» ne sont d’ailleurs pas pour rien dans ce projet avoue celui qui a «retrouvé une pièce d’un franc en démontant l’un d’eux». Le Minitel est mort, vive le Minitel 2.0.

 

Les sessions du code créatif

Depuis un an et demi, chaque mercredi soir, Stereolux réunit en atelier ouvert des passionnés de culture numérique, des motion designers, des ingénieurs, des artistes, des étudiants… qui viennent apprendre, expérimenter et confronter idées et projets dans une ambiance conviviale et stimulante.