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Decryptage avec Pierre Gufflet

novembre 2012

Labo Arts & Techs Publié le 21/03/2016

Cette production a été l’occasion d’un travail de recherche de développement mené en résidence à Stereolux par le nantais Pierre Gufflet sur le motion capture et la conception et programmation des interfaces temps réel. Il nous éclaire sur son travail lors de cette création.

« Les technologies utilisées sur la pièce "Théâtre" sont issues du monde de l'animation et du jeu vidéo.
Lors de la création, un tournage de type production 3d a été mis en oeuvre pour enregistrer les mouvements et expressions d'acteurs bien réels. La compagnie utilise un système de capture de mouvement que j’ai mis au point, mélangeant habilement, capture à bas coût -via la désormais traditionnelle Kinect de Microsoft/PrimeSense- et mixage en temps réel d'animation de qualité professionnelle. Lors du tournage, mains, expressions du visage, corps de l'acteur, et corps du personnage animé virtuel, sont capturés dans un même temps.
Il est possible de tourner à autant d'acteur que désiré, là où les systèmes professionnels du moins optiques, ne permettent la capture que de deux personnes et à des coûts élevés. Il est également possible de faire du "re-recording", c'est à dire du multipiste d'animation, permettant ainsi dans un setup réduit, la réalisation d'une scène complexe.

Pendant le spectacle, les animations tournées sont jouées simultanément et en temps réel, synchrones au jeu des acteurs réels. Les images des scènes animées sont données à voir en temps réel par l'utilisation d'un moteur de jeu vidéo connu dans ce type d'industrie.

Les animations des avatars seront jouées en playback mais les scènes 3d rendues en temps réel, pour que la flexibilité au plateau soit plus grande, mais surtout pour permettre à l'éclairagiste de travailler les lumières du plateau et de la scène virtuel instantanément.

Les coûts élevés constatés dans ce type d'industrie écartent habituellement les compagnies de spectacle vivant de ce type de production.
D'une part, pour la question d'accès au matériel de tournage, mais surtout par le coût humain nécessaire pour nettoyer les données captées qui sont même dans les meilleures situations inutilisables telles quelle : plusieurs mois de travail pour une équipe d'animateurs professionnels. L'acteur n'est pas épargné car la moindre déviation de rythme par rapport au timing défini sur le story-board résulte en une nouvelle prise.

Dans "Théâtre", il est question de fantasme politique. 
Il est désormais facile de produire une image de référence pour la mémoire collective, telle que les médias de masse ont l'habitude d'en produire. On les retrouve ici mis en scène comme peut l'être une cinématique de jeu vidéo dans un contexte de guérilla urbaine, ou bien la mis en scène 3d de l'affaire Dominique Strauss Kahn, ou encore l'assassinat de Ben Laden (http://motherboard.vice.com/2011/5/2/how-osama-bin-laden-was-killed-the-taiwanese-3d-animated-version--2).
La question de la confrontation réelle/virtuelle apparue populairement via le jeu vidéo vers mi-80, renaît paisiblement. »La compagnie : 

SUPERAMAS est un collectif d’artistes fondé en 1999. Après deux performances chorégraphiques créées principalement avec le soutien de La Ménagerie de Verre à Paris (Building en 1999 et Body Builders en 2001), Superamas s’installe à Vienne, et en 2002, le groupe Franco-autrichien entame la série des « BIG » avec le soutien de plusieurs partenaires européens (Dans in Kortrijk, Szene Salzburg, TanzWerkstatt/Podewil Berlin, Beursschouwnburg Bruxelles, La Villette Paris, BIT Teatergarasjen Bergen, Hebbel-Theater Berlin, Choreographic Center CCL Linz, Mousonturn Frankfurt, Tanzhaus Nordrheinwestfahlen Norway, Impulstanz Festival Vienne, Buda Art Center Kortrijk, Tanzquartier Vienne). 

Reconnu à la fois comme compagnie de danse et comme compagnie de théâtre, Superamas élabore également un travail visuel original, et dont chaque film et installation porte la marque. Le collectif investit les arts visuels avec une spécificité et un savoir faire hérités des arts vivants. Superamas se démarque grâce à des oeuvres aussi diverses que « Sauve qui Peut (Romania) » ou « High Art ».

La compagnie : 

SUPERAMAS est un collectif d’artistes fondé en 1999. Après deux performances chorégraphiques créées principalement avec le soutien de La Ménagerie de Verre à Paris (Building en 1999 et Body Builders en 2001), Superamas s’installe à Vienne, et en 2002, le groupe Franco-autrichien entame la série des « BIG » avec le soutien de plusieurs partenaires européens (Dans in Kortrijk, Szene Salzburg, TanzWerkstatt/Podewil Berlin, Beursschouwnburg Bruxelles, La Villette Paris, BIT Teatergarasjen Bergen, Hebbel-Theater Berlin, Choreographic Center CCL Linz, Mousonturn Frankfurt, Tanzhaus Nordrheinwestfahlen Norway, Impulstanz Festival Vienne, Buda Art Center Kortrijk, Tanzquartier Vienne). 

Reconnu à la fois comme compagnie de danse et comme compagnie de théâtre, Superamas élabore également un travail visuel original, et dont chaque film et installation porte la marque. Le collectif investit les arts visuels avec une spécificité et un savoir faire hérités des arts vivants. Superamas se démarque grâce à des oeuvres aussi diverses que « Sauve qui Peut (Romania) » ou « High Art ».