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MIDNIGHT SPECIAL RECORDS : interview des boss du label

Musique Publié le 31/01/2020

Ça a commencé dans l'appartement parisien de Victor et Marius, où s'y retrouvaient Jacques, La Femme, Cléa Vincent et d'autres. Les affinités sont là, une idée fuse, un label naît, les couleurs sont pop. Avant d'accueillir le 26 mars prochain, à Stereolux, Michelle Blades, Cléa Vincent et Le Groupe Obscur, les anciens colocs reviennent sur leur petite entreprise qui ne connaît pas la crise. 
 

- Tout a commencé par la coloc du bonheur, comment vous-êtes vous retrouvés dans cet appartement/ QG musical ? D'ailleurs vous êtes toujours colocs ? 

C’est vrai que tout a commencé par une colocation. Nous nous sommes rencontrés au lycée et nous avions un groupe et pas mal de projets ensemble. La colocation s’est donc formée naturellement. Nous vivions dans un appartement rue Beccara. On a eu l’idée de faire des compilations enregistrées directement dans cet appartement avec nos ami.e.s musicien.ne.s. Ce lieu de vie est devenu un lieu de musique aussi simplement. Comme la musique est une partie majeure de notre vie, ça s’est fait de manière naturelle mais logique.

Aujourd’hui nous avons tous les deux quitté cet appartement mais nous avons de nouveaux projets pour les enregistrements, puisqu’on construit actuellement notre studio en Seine-et-Marne.
 

 

- Quelles qualités faut-il avoir pour être accueilli·e dans la coloc Midnight Special Records ? Comment choisissez-vous les artistes que vous signez ? 

Il ne faut pas de qualités particulières ! C’est avant tout une question de sensibilité, de feeling. On écoute les démos qu’on nous envoie et si le projet nous plaît et si on est sur la même longueur d’ondes avec l’artiste on se lance. Par contre, on écoute que des démos, parce qu’on aime vraiment enregistrer avec les artistes et suivre le projet du début à la fin.

 

- Au bout de 9 ans, comment faites-vous pour rester indépendants ? Observez-vous une évolution du secteur depuis ces dernières années ?

C'est un plaisir d'être indépendant et de produire librement, avant tout. Lorsque nous avons créé le label, le marché physique s'effondrait et le marché numérique ne représentait pas grand-chose encore. Personne ne savait réellement ce qui allait marcher, un peu comme l'année 1986 où l'on a vendu tout autant de K7, de CDs et de vinyle.

Je trouve ces périodes propices à la création, on essaie, il n'y a pas de recette type. Maintenant le stream semble être une source de revenue stable, voyons !

- Le 26 mars prochain, la soirée Le Beau Label vous est consacrée, parlez-nous un peu du choix de programmation

Il y aura Cléa Vincent, Michelle Blades et Le Groupe Obscur de présent. Trois des quatre groupes et artistes du label aux styles bien différents. Pour autant, comme le label est une famille, les univers se croisent et se rejoignent et c’est toujours un plaisir quand elles et ils jouent ensemble le même soir. En plus, chacun.e aura de nouvelles compositions à présenter au public.

 

 

 

 

- Quels sont vos projets / nouveautés pour cette année ?

Justement, il y a pas mal de projets pour cette année. Déjà d’un point de vue du label on construit un nouveau studio, ce qui est un chantier non-négligeable mais qu’on adore. Au niveau musical Le Groupe Obscur sortira un EP quelques jours après la soirée. Cléa Vincent est en train d’enregistrer un nouvel EP aussi, une suite à son Tropi-Cléa. Michelle Blades a elle aussi un EP en préparation et Laure Briard – qui ne sera pas là le 26 mars – revient d’un enregistrement au Brésil pour un EP en portugais. Donc on aura pas mal de nouveautés en 2020 !