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Le new pink

Musique Publié le 18/03/2016

Le 9 avril, Kid Wise, Le Common Diamond et Budapest partageront la scène de Stereolux. Les trois formations diffèrent par leur façon de composer, mais ont en commun le goût des sonorités pop modernes à tendance électronique, et Toulouse. Visite guidée de la scène pop de la ville rose avec trois groupes qui lui donnent une nouvelle couleur musicale.
/ Guillaume Gwardeath


Vous connaissez-vous déjà ?
Budapest (Olivier) : On se connaît très bien. On avait découvert Le Common Diamond en tant que spectateurs il y a déjà quelques années, vraiment par hasard. On avait bien kiffé. C’est pareil pour les Kid Wise : souvent croisés et on a souvent joué avec eux.
Kid Wise (Augustin) : C’est une petite ville et on s’entend plutôt bien. Notre bassiste est assez copain avec Le Common Diamond.
Le Common Diamond (Thomas) : On se connaît tous musicalement, c’est clair. Avant Le Common Diamond, on jouait dans un groupe de rock, Melting Tones, et on croisait beaucoup les Red Lips, dans lequel on retrouvait un membre de Kid Wise. Tout le monde se connaît de près ou de loin, ici.
Mais c’est la première fois que vous êtes réunis tous les trois ? CD : C’est une première, effectivement. Et il faut que ça se passe à Nantes !

Peut-on dire qu’il existe une véritable scène indie pop toulousaine ?
LCD : Il y a plusieurs petits foyers dynamiques et des groupes qui font parler d’eux. On peut dire qu’il y a une forme d’effervescence locale.
B : Il y a énormément de groupes à Toulouse et beaucoup de petits lieux pour jouer. Depuis cinq ou six ans, on ressent une vraie énergie.
KW : Il y a de très bons groupes, mais on n’a pas l’impression d’une scène collective hyper soudée où tout le monde se file des coups de pouce. On est plus admiratifs de la scène rennaise, par exemple, qui pour le coup nous apparaît comme une des meilleures scènes en France. Il doit y avoir des rivalités comme partout, mais aussi beaucoup d’entraide.

Quels autres groupes toulousains auriez-vous vu compléter l’affiche ?
LCD : Cats On Trees, qui est le duo toulousain qui a tout explosé ces deux dernières années. Il y aussi le duo Noir Coeur.
B : On a déjà joué avec Alone With Everybody, plus orienté folk et qui commence à bien tourner.
KW : Le duo Saaad, qui fait de l’excellente musique drone/ambiant, très portée sur le laisser-aller de l’esprit, avec des guitares réverbérées à mort. Et on aurait bien ramené le Messy Mess Orchestra – ils sont quinze sur scène à jouer très très fort !

Ressentez-vous une filiation avec des groupes qui vous ont précédés à Toulouse ?
Des « grands frères » tels que Lucie Vacarme, Diabologum, Expérience ?

LCD : On ne les a pas vraiment écoutés, ni en disque ni en concert. Musicalement, ils ont certainement compté pour Toulouse, mais on n’a jamais été directement en contact.
KW : Même si on aime beaucoup Diabologum, on n’a pas subi d’influences toulousaines. Nos influences sont plus anglaise, américaine, voire islandaise...
B : Quand on parle pop-rock, on parle assez vite de l’Angleterre. On a plutôt ce lien-là.

Vous qui êtes plutôt dans la retenue, essayez-vous de vous démarquer d’une image toulousaine un peu cliché : la troisième mi-temps entre amateurs de rugby, l’identité occitane, «tomber la chemise», etc. ?
KW : On s’en fiche d’être stigmatisés, mais on a la chaleur du Sud en nous. On est très ouverts aux rencontres et, pour le coup, aux troisièmes mi-temps ! Notre culture, on la garde, il n’y a pas de soucis !
LCD : On profite bien du climat, de la gastronomie, de l’ambiance détendue... Bon, musicalement, la tendance dans le Sud-Ouest ne va pas dans la direction de la musique que l’on propose…
B : Ça a pu être compliqué au départ. De nombreux lieux sont à la recherche d’une programmation de musiques clairement festives.

Quels sont les lieux que vous nous conseillez chaudement ?
B : La péniche Le Cri de la Mouette est vraiment une salle importante, car elle donne leur chance à de nombreux groupes. Parmi les salles emblématiques, il y a La Dynamo, Le Metronum et bien sûr Le Bikini.
LCD : Il y a aussi le Connexion Café à Jean-Jaurès. Pour boire des coups, il faudra aller place Saint-Pierre, mais on préfère des ambiances plus posées, des pubs comme Le Dispensary ou des bars comme Le Bistrologue.
KW : Une pinte et un petit concert au Connexion Café, c’est très bien ! Et terminer au Bikini, c’est vrai que c’est une bonne façon de se prendre une bonne claque sonore !

 

Soirée Pink is chic :
Kid Wise, Le Common Diamond, Budapest
Le jeudi 9 avril à 20h30 - Salle Micro