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J’ai testé : "MOTION PEREMISHCHENNYA" DE LA CIE ZAHRBAT

Arts numériques Publié le 20/12/2017

« Quand le hip-hop quitte l’espace urbain pour un espace beaucoup plus réduit et parsemé de contraintes scéniques » … Voilà l’objectif que s’est donné le chorégraphe Brahim Bouchelaghem !

Assise au 3ème rang devant la scène, j’attends patiemment le début du spectacle. Le plateau est totalement vide, aucun décor à l’horizon. J’en profite pour jeter un coup d’œil sur le public de ce soir. Venu seul, en couple ou en famille, tous les âges sont réunis. Je m’étonne du nombre important d’enfants, venus accompagnés de leurs parents.

Les lumières s’éteignent lentement, place au show !
Deux danseurs entrent sur scène dans un silence total. Ce silence laisse rapidement place à des bruits de sirène qui nous plongent dans un univers urbain.
Un carré blanc vient investir le sol de la scène. Cet espace de 7x7m² sera le terrain de jeu des danseurs.
Tantôt grand, tantôt petit, ce carré semble mener la danse. Véritable page blanche, il permet de mettre en lumière les performances.
C’est dans cette ambiance poétique que les danseurs apparaissent les uns après les autres. Cette compagnie de danseurs hip-hop composée de onze hommes et deux femmes sont issus de différents crews ukrainiens.
Leurs mouvements sont rapides, impressionnants et précis. Tellement rapides qu'il est impossible d’immortaliser nettement ces performances physiques.


 

Une fois le danseur dans le carré lumineux, à lui d’écrire son histoire. Quand il en sort, la danse se termine. Parfois seul, souvent à plusieurs, ils enchaînent les pas et figures au rythme d’une musique énergique.
« Passer de l’ombre à la lumière ». Voilà une expression qui prend tout son sens ce soir.

Placée tout près de la scène, je peux entendre les crissements de leurs baskets sur le sol. Rarement la voix des danseurs. Une fois pour être précise : les danseurs acclamant leur favori lors d’une battle.

 

Ma place me permet également d’apprécier les visages et expressions des danseurs. Malgré la difficulté de l’exercice, je n’observe aucune trace de douleur sur leurs visages. Bien au contraire, toujours le sourire aux lèvres, les danseurs transmettent leur énergie et leur bonne humeur au public. Nous nous retrouvons donc totalement immergés dans leur histoire.
Ainsi, les chapitres s’enchaînent pendant 1h15.
Chaque spectateur peut laisser aller son imagination au gré des danses. Pour ma part, j’y ai vu des confrontations lors de battles mais aussi des histoires d’amour, d’amitié.

 

« Quand le hip-hop quitte l’espace urbain pour un espace beaucoup plus réduit et parsemé de contraintes scéniques » … objectif atteint pour le chorégraphe Brahim Bouchelaghem !

 

Par Marine, The Crew