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J'ai testé : LES NUITS DE L’ALLIGATOR

Musique Publié le 23/02/2018

Impatiente, j’arrive un peu avant le début du concert ; le public me rejoint petit à petit, se dirige vers le bar, le temps d’un verre. Il est 20h30, les lumières se tamisent et un beau jeune homme arrive sur scène. Chemise vintage, nœud papillon, cheveux bien peignés, il règle son micro de crooner, prend sa guitare, et dès les premiers accords nous transporte vers une autre époque. La magie du power blues opère… Guitare dobro taillé dans l’acier, tambour au pied, et harmonica à la bouche, il poursuit son show avec une énergie débordante. Je me retourne, la salle est comble et le public conquis. Il se confie et nous présente sa prochaine chanson, une dédicace à sa maman, puis la suivante à l’occasion de laquelle il présente son harmonica tel un invité qui le retrouve sur scène. Il danse avec sa guitare comme on le ferait avec une femme, et nous ébahit de sa voix riche en nuances qu’il transmet dans chaque expression de son visage. Le voyage au pays de Kepa touche à sa fin, il est l’heure pour lui de remercier son public et de l'inviter à le retrouver le temps d’un échange dans le hall.

 

Après un court entracte, le temps pour moi de discuter avec l’artiste, je rejoins la salle dans laquelle je découvre trois femmes vêtues de costumes traditionnels réunies, sur le devant de la scène, autour d’un tendé. L’une frappe des mains pendant que les deux autres entonnent des chants nomades.

La complicité dans le regard de ces femmes réchauffe les cœurs, le public avance et recule comme une vague pour voir chaque instrument de plus près.

Au-dessus de moi, j’aperçois des bulles de savon qui volent dans les airs. Un homme touareg arrive sur scène et s’empare, avec une des femmes, de guitares électriques. Les rythmes changent, les guitares passent de mains en mains, les visages s’illuminent crescendo, le public frappe des mains pour les accompagner et Kepa nous fait l’honneur de revenir lors d’un émouvant morceau. Merci aux Filles de l’Illighadad de nous avoir offert ce voyage et ce moment de partage.

 

Il est maintenant l’heure de clôturer ces Nuits de L’Alligator avec le groupe turc Altin Gün. Il ne faut pas beaucoup plus d’une minute aux six musiciens pour pour enflammer le public de la Micro, à la faveur de leur psyché rock qui rappelle les 70s. Au fond de la salle, deux femmes ne cessent de danser entre rock et tube de Turkishdisco endiablé. Après un premier salut, et un rappel bien mérité, les musiciens reviennent pour nous faire vibrer une dernière fois.
Encore une belle soirée pour Les Nuits de L’Alligator 2018 à Stereolux.

 

 

 

Par Léa Morin