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J’ai testé : l’exposition "Peter William Holden"

Arts numériques Publié le 28/03/2017

Le 14 mars dernier, Stereolux inaugurait son dernier petit bijou artistique, un triptyque de mécaniques animées, tout droit sorti de l’imaginaire de l’anglo-saxon Peter William Holden, qui nous faisait d’ailleurs l’honneur de sa présence le soir du vernissage.

Autogene, Solenoid & Arabesque

Quelques bons coups de piston et claquements d’air comprimé entraînent chacune des œuvres dans un ballet savant, où la musique se synchronise ici avec l’ouverture de parapluies, là les percussions de claquettes et là-bas la chorégraphie des moulages des membres de l’artiste.

Prenez un bon quart d’heure pour compléter la boucle proposée sur la Plateforme Intermedia. Les représentations des œuvres s’enchaînent, alliant une mécanique animée qui n’est pas sans rappeler le Walking Cube de 1024 Architecture exposé en mars 2016 au même endroit, à une mise en lumière étudiée pour dessiner l’ultime couche de chacune des œuvres. Ce ballet à trois mouvements réussit à nous faire détacher le regard du sujet principal, qu’il s’agisse de parapluies ou de moulages (les claquettes s’en excusent) pour nous entraîner dans un jeu d’ombres où les sens se perdent, avant d’être finalement rattrapés par une accélération du tempo, orchestrée dans l’unique but de nous agripper solidement pour nous faire replonger de plus belle.

Le mot de la fin

A l’écrire, l’exposition de Peter William Holden peut sembler inattendue. Pourtant, d’aucuns diront qu’ils ont vécu une véritable expérience, confrontés qu’ils étaient à un univers déconcertant où ressurgissent leurs peurs enfouies et une joie candide. Ces émotions, mues par la capacité de Peter William Holden à construire de ses dix doigts les représentations de son univers unique et à nous le servir avec un sourire jusqu’aux oreilles, semblent devenir rares, et donc recherchées.

Intime, l’exposition mérite d’être appréciée en solitaire. Tâche difficile lorsqu’il s’agit d’une exposition culturelle qui plus est gratuite, mais si vous réussissez à vous libérer une petite heure creuse, alors filez vous plonger dans la pénombre du plateau, vous avez jusqu’au 9 avril !

 

par Nicolas Houel, membre de The Crew
photos ©Emmanuel Gabily