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Conférence Renversante "En scène" : 3 œuvres / 3 anecdotes

Action culturelle Publié le 08/12/2021

Partez à la découverte de Stereolux d’une manière inédite. À travers plusieurs œuvres d’art détournées, suivez les conférencières des Têtes Renversantes pour (re)penser le lieu et (re)découvrir ses coulisses. Les œuvres sont le point de départ d’une visite imaginaire et ludique à travers les espaces méconnus de Stereolux mais aussi l’occasion d’aborder des anecdotes liées à l’histoire de l’art. Que se passe-t-il dans les loges ? Que voyons-nous sur scène ? Qui sont les usager·es du lieu ? Autant de sujets à découvrir à travers notre cycle de conférences renversantes de novembre 2021 à avril 2022.

La thématique de cette deuxième conférence du 14 décembre 2021 : "En scène !".
De l’arrivée de l’artiste à sa sortie de scène, parcourons ensemble tous les moments d’un soir de représentation. L’excitation de l’artiste et du public, l’intensité des lumières, l’euphorie collective, tous ces petits détails qui font vibrer les spectateur·rices et qui rendent l’expérience inoubliable. Pour vivre ou revivre l’excitation de ces soirées, plongez dans le noir de Pierre Soulages, les lumières de Yayoï Kusama ou encore les photographies de Robert Doisneau... Une dizaine d'œuvres très variées vous sera présentée.

Rendez-vous mardi 14 décembre !

Les conférences renversantes


 
FIREFLIES ON THE WATER
Yayoï Kusama, 2002
Installation
281.9 × 367 × 367 cm
Miroirs, plexiglass, lumières, eau
Musée des Beaux-Arts de Nancy
 

En entrant dans cette installation immersive de l'artiste japonaise Yayoï Kusama, le public plonge dans un rêve. Des dizaines de petites ampoules colorées sont suspendues au plafond et se reflètent à l'infini grâce aux miroirs installés sur les murs de la pièce. Difficile de comprendre alors dans quel espace nous sommes précisémment ; l'artiste nous propose une expérience féérique à la limite du cosmique.

L'œuvre s'inscrit dans le travail plus global que Yayoï Kusama effectue depuis les années 60 autour de la notion d'infini. Son art vise à faire ressentir au spectateur l'immensité de l'espace, jusqu'à s'en oublier soi-même. Pour l'artiste, il faut y lire une représentation de la perdition, de l'absence de repères, une représentation concrète des hallucinations et de la folie. 


SUMMERTIME: NUMBER 9A
Jackson Pollock, 1948
Peinture à l'huile
885 × 5590 × 73 mm
Tate Gallery, Londres
 

En 1945, Jacskon Pollock quitte la vie trépidante de New-York pour s'installer à Long Island. Il transforme la grange de sa nouvelle maison en atelier et y réalise ses toiles les plus connues, ses fameux "dripping". Dans cette oeuvre de 1948, on ressent toutes l'énergie que Pollock met dans ses peintures. Les tracés noirs se répartissent sur l'ensemble de la toile, et même au-delà. Dans cette composition de grand format, l'artiste rythme sa toile par des aplats bleu et jaune qui donnent l'impression de voir des personnages en mouvement en train de danser. Ce lien avec la danse se retrouve dans la création même des œuvres de Jackson Pollock : le peintre exécutait, avec ses pinceaux, des mouvements amples aux allures de chorégraphie au dessus de ses peintures.


 
FRED CHICHIN ET CATHERINE RINGER LE 16 NOVEMBRE 1988 À PARIS
Robert Doisneau, 1988
Série photographique
 
Au sommet de sa carrière, Robert Doisneau ne cesse, dans les années 1980-1990, de photographier de nombreux artistes : Renaud, David Mc Neil, Jacques Higelin, Thomas Fersen, Les Négresses Vertes... Le photographe aime la musique. La série photographique en question témoigne de la rencontre du photographe avec le jeune duo branché que forment les Rita Mitsouko, Fred Chichin et Catherine Ringer. Les deux artistes font la connaissance du fameux photographe "au baiser" alors qu'ils cherchent à réaliser la pochette de leur dernier disque, Mandolino City. Robert Doisneau aime leur singularité, il les invite à poser dans un bar Porte de la Villette. Ils finissent par s'entendre à merveille et développent une véritable amitié.