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Carnet de bord d'un voyage entre réalité et ONIRI

Publié le 08/06/2018

ONIRI est une création artistique itinérante portée par trois utopistes de talent : Ezra, (musique et récolte sonore), Alexandre Machefel (création vidéo et cueillette visuelle) et Juliette Guignard (chant et collecte de témoignages) qui ont pris le large pour réinventer le monde, LEUR monde nourri d'histoires et de rencontres... Retours sur ces premiers jours d'un voyage onirique avant de découvrir ce récit sous forme de concert audiovisuel le 19 juin à Stereolux. 
 

Vous nous montrez sur Onirama où vous en êtes de la traversée ? Déjà une anecdote à nous partager ?

Nous sommes depuis le 3 juin sur l’Île de Sein où nous nous sommes établis au Centre Nautique pour une représentation tout public, une rencontre avec les scolaires et des rencontres avec les habitants de l’île afin de recueillir leur témoignages et leur vision de la cité de demain.
Nous avons pris la mer le 23 mai dernier depuis le port de La Rochelle, voilà presque deux semaines donc et le moins que l’on puisse dire c’est que ce voyage est riche en inattendus. En remontant vers les îles de Molène et Sein, nous avons fait une première escale à Brest, où - et on les remercie vraiment car ce n’était pas prévu- La Carène a eu la gentillesse de nous accueillir pour 2 jours de répétitions.
 


Ezra : A Molène, où nous avons fait escale du 30 mai au 2 juin, nous avons rencontré Alex, ancien sémaphoriste (gardien de phare) de lîle de Ouessant qui faisait du bateau-stop. Il s’est avéré un super membre d’équipage et est toujours avec nous aujourd’hui. Ça fait donc 4 jours qu’il fait partie de l’aventure. Notre nouveau membre d’Oniri devrait quitter le navire demain et a été d’une précieuse aide durant tout le temps de sa présence. Merci Alex !

Juliette : Nous avons donné une représentation tout public à Molène vendredi dernier, le 1er juin. A la fin de la représentation, Lisette, la mère du maire de Molène est venue nous voir pour nous dire qu’elle aimerait mourir avec ces images dans la tête. C’était très émouvant.



Alex : J’ai développé une technique de pêche à la bouteille. C’est-à-dire que je plonge une bouteille coupée en deux dans la mer pour essayer d’attraper du poisson. Après quelques jours et plusieurs tentatives, la technique a finalement porté ses fruits et j’ai attrapé un gobie dans les eaux de lîle de Sein. Je voulais pouvoir le présenter aux enfants et en tirer des images lors de la rencontre avec les scolaires et l’ai donc placé dans un aquarium au Centre Nautique pour la nuit. Mais mystère, ce matin l’aquarium était vide, le gobie avait disparu. Sinon de manière plus générale, nous croisons tous les jours des phoques, des dauphins et la nuit, nous pouvons voir le plancton. C’est magnifique !
 

 

 

 

Comment articulez-vous les points de rencontre avec les habitants, la récolte de témoignages et l’écriture musicale ?

Pour le moment nous avons pu rencontrer plusieurs personnes sur les îles de Molène et de Sein afin d’échanger avec eux sur leur vision de la cité de demain. Ces rencontres ont été enregistrées et certains extraits utilisés dans le spectacle.
Le processus de création musicale (Ezra), visuelle (Alexandre Machefel) et l’articulation avec les témoignages récoltés (Juliette Guignard) est amené à évoluer avec l'avancement de la traversée. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons plutôt inséré des “blocs de voix” sur les compositions musicales.

Petit à petit, nous ambitionnons d’enrichir les compositions musicales en s’inspirant et en intégrant des sons de la nature récoltés ça et là. La création visuelle va suivre le même processus.

Pour l’articulation avec les voix, l’objectif est de les rendre de plus en plus multiples. Pour le moment, les témoignages sont utilisés comme éléments de transition mais l’objectif à terme est de superposer les voix et de tendre vers un rendu plus de “chorale”.