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Au pays des contes, le temps d'un ballet féérique - interview du chorégraphe

Action culturelle Danse Publié le 16/04/2019

Avant de vous présenter M.M.O : Ma mère l'Oye, spectacle multimédia alliant danse et vidéo, en un ballet féerique sur une partition de Maurice Ravel, le chorégraphe Lionel Hoche revient sur ce ravissement pour petits et grands, qu'il a créé avec sa compagnie MéMé BaNjO.

 

Pouvez-vous présenter la compagnie en quelques mots ?

La compagnie MéMé BaNjO travaille ses créations à partir de la danse mais crée des spectacles complets, mixant des techniques variées du spectacle vivant, avec aussi une forte dimension arts plastiques. Ouverture totale, univers poétiques débridés, surprenants et généreux, la compagnie transforme le plateau en un lieu imaginaire où tout peut arriver...
 

Pourquoi avoir choisi l’oeuvre de Maurice Ravel comme point de départ de MMO : Ma Mère L’Oye ? Quelles ont été vos inspirations pour ce spectacle ?

Je voulais interroger le féérique et renouveler son approche, sans narration, mais plutôt dans l’évocation de son univers et de sa singularité. Je cherchais à proposer un décalage inattendu, et chavirer dans un onirisme ludique, un ailleurs à portée de main… En partant de cette première évocation qu’a composée Ravel à partir des contes de Perrault (premier décalage temporel), je voulais continuer à faire voyager cette source poétique dans le temps et la plonger dans le présent tout en conservant sa saveur intemporelle intacte.

 

 

Comment avez-vous pensé et travaillé l’association danse - vidéo - scénographie ?

Je voulais un espace d’harmonie quasi-cosmogonique entre ces éléments, quelque chose qui fasse corps, comme si le hasard portait tous ces éléments à se retrouver de manière intuitive ou organique et totalement évidente. C’est un travail de cohérence entre le synthétique et le vivant, le corps et son enveloppe/costume et la danse, puis son écrin (la vidéo). Et bien sûr la musique de Ravel qui pose une enveloppe sonore sur le tout.
 

 
 

Quelles réactions avez-vous pu observer de la part des spectateurs, enfants comme adultes ?

Une belle fascination, l’invitation au voyage faite par le spectacle ouvre les imaginaires de chacun et laisse chaque individu, chaque regard, fabriquer sa propre relation et interprétation de l’événement en jeu sur le plateau, quel que soit leur âge. C’est un moment où on glisse vers ce qu’on peut appeller le féérique mais plus simplement un moment de connection avec son imaginaire, une zone extra-ordinaire.