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Arts numériques en 2020 : loin d’une saison blanche, de multiples collaborations

Arts numériques Publié le 10/02/2021

Que retiendra la postérité de l’année écoulée si particulière concernant le secteur de la culture ? A première vue, avec l’interdiction d’accueillir du public, on pourrait croire à une saison blanche. Pourtant les choses ne sont pas aussi binaires. Preuve en sont ces collaborations dans le champ des arts numériques, auxquelles a participé Stereolux, et qui se sont finalement concrétisées... 

Il est vrai que ces douze derniers mois - moins s’il on compte l’accalmie estivale - ont montré qu’il valait mieux faire preuve de résilience. Fort de ce constat, les équipes de Stereolux ont mené à bien plusieurs projets inédits dans le champ des arts numériques.

Pied de nez au covid et cap sur l’international 

Comme un pied de nez à cette période de restriction, c’est d’abord du côté de l’international qu’il faut regarder. En effet Stereolux a développé, depuis plusieurs années, des partenariats aux quatre coins du monde. “Nous avions plusieurs collaborations sur le feu et nous avons réussi à transformer l’essai pour des projets à Québec, en Corée et au Maroc. D’autres projets, comme à Taiwan, pourraient voir le jour fin 2021” explique Cédric Huchet, programmateur à Stereolux.   

Au printemps, Stereolux s'associe à AADN, au Planétarium de Vaulx-en-Velin, au Planétarium de Nantes, là a Société des arts technologiques (SAT) de Montréal et au Planétarium de la Cité des sciences et de l’industrie de Paris, pour proposer un appel à projets immersifs dans le cadre de résidences croisées franco-canadiennes de création pour dômes.Les lauréats en sont : collectif NAME avec le projet ETAT SIX, et High Tone/AvExciters avec Out of your Mind.

En octobre dernier à Montréal, Stereolux était ainsi invité en tant que commissaire à ISEA2020, Why sentience ? Ce symposium international a laissé le soin à Stereolux, de sélectionner quatre artistes ligériens, Guillaume Cousin, Guillaume Marmin, Nathalie Guimbretière et Laurent La Torpille qui ont présenté des œuvres autour du thème de la sensibilité. Un essai transformé alors que l’édition était exceptionnellement dématérialisée.


Guillaume Marmin Licht, mehr Licht!


Quelques semaines plus tard, en décembre 2020, Stereolux a de nouveau endossé ce costume pour le festival PRECTXE (prononcez “practice”) se déroulant à B39, Bucheon en Corée du Sud. Deux performances lives enregistrées, Echo’s de Tom Leclerc et MA de Maxime Houot (membre du collectif Coin) ont ainsi été présentées en ligne. 

Enfin Stereolux est partenaire de Lab Digital Maroc, une initiative de l’Institut français du Maroc, et a participé, dans ce cadre, à la sélection de deux projets (Material Matters du Collectif 560 Zoom et Corps fractale de Chihad Zouhair) qui seront accueillis en résidence à Nantes en 2021.


Soutenir les artistes et renforcer les collaborations

A une autre échelle, celle du territoire national, Stereolux n’est pas en reste. D’abord avec quelques spectacles et conférences mais aussi avec les résidences accueillies dans les locaux sur l’Ile de Nantes :

“Nous avons ouvert au maximum les espaces pour les besoins de travail, de recherche, d’écriture, à nombre d’artistes et de projets” Cédric Huchet.

Ensuite en collaborant avec les acteur·rices de la création artistique. Cela passe en premier lieu par l’adhésion au tout nouveau réseau national des arts hybrides et cultures numériques (HACNUM) dont l’objet est de structurer, organiser et développer les écosystèmes des arts hybrides et cultures numériques en France.
Le réseau fédère plus de soixante-dix acteurs représentatifs de ces secteurs : centres d’art, tiers-lieux, festivals, bureaux de production, théâtres, fablabs, médiathèques, artistes… pour défendre les intérêts croisés de ces professionnels.

Cela passe aussi par des partenariats avec d’autres centres d’arts et festivals. Citons par exemple une collaboration avec le festival Exhibit au Havre à l’ ou pour la 11e édition du festival International du Film de La Roche-Sur-Yon où le public a pu assister à une projection, comprenant une sélection de trois courts-métrages d'animation proposés par Stereolux au Cinéma Le Concorde (Carlitopolis Redux, E-Baby, Apnée). 

Bien entendu, les équipes de Stereolux restent attristées par ses long mois sans public. “Les événements en ligne ont forcément leurs limites. Ça ne remplace pas l’ancien monde où l’on se rassemblait et où l’on vivait des expériences sensorielles communes” résume Cédric Huchet. En attendant, il reste préférable de regarder devant et ne pas se tourner les pouces. Le monde d’après a commencé en 2020 : rappelons-nous que les projets à venir seront aussi le fruit du travail accompli pendant ce séisme culturel.

 

Article écrit par Adrien Cornelissen