Logo Stereolux
mer. 02 nov. 2016 20H30

Xixa + Gaspard Royant

Terminé
Tarif sur place : Exonéré 0€ | Guichet 14€
STEREOLUX Salle Micro Debout
Organisateur : Stereolux

Le mot du programmateur

Le rock psyché cumbia de B.Lopez et  G. Sullivan from Tucson face au Roy orbison français (version rock-soul-pop 50’s et 60’s). Un beau match en perspective.

Xixa (US)

On dirait le nom d'une guerrière d'heroic fantasy, virile et gay friendly, ou celui d'une divinité païenne mi-homme mi-coyote. Mais non, c'est celui du combo de Brian Lopez et de Gabriel Sullivan, musiciens de Tucson bien connus pour leur participation à des projets aussi recommandables que Calexico, KT Tustall et, bien entendu, Giant Sand.

Ce qui, initialement, n'était qu'un side project répondant au nom de Chicha Dust, s'est rapidement mué en une véritable aventure dans laquelle se sont immergés les deux musiciens qui, du coup, ont recruté et bossé leur propos : mêler à leur rock psyché les éléments de cumbia et de chicha péruviennes qui les obsède. Cela donne une musique versatile et colorée, vive et comme engourdie à la fois ; une musique fantasque et ondoyante, fille du métissage, qui convoque la poussière et les mirages du désert, les masques hallucinés d'une joyeuse et dansante fête des morts, une certaine magie primitive à l’œuvre dans chaque chose – et avant tout dans la musique, les rythmes, la langue.

 

Gaspard Royant (FR)

Il y a, dans cette musique, quelque chose de délicieusement suranné mais qui colle à l'air du temps ; quelque chose de parfaitement ajusté, qui tient aux tempos aussi bien qu'aux costards (pas ceux à 3 000 balles « que-si-t'en-as-pas-t'es-qu'une-merde-t'avais-qu'à-faire-banquier-comme-moi » mais ceux d'un dandysme naturellement racé) ; quelque chose de sage sans être lisse, d'enlevé et de badin sans être ampoulé, et qui fleure bon la madeleine (de Proust).

Il y a toutes ces influences revendiquées – soul anglaise, rock 50's, pop 60's... – qui, loin de se résumer à un assemblage artificiel, à un hommage bancal ou à un exercice de style un peu vain, donnent corps à l'enthousiasme primesautier du crooner français, qui aime à lorgner du côté de Roy Orbinson, de Buddy Holly, de Phil Spector. Ça fleure bon la gomina et le chewing-gum, on croit voir les robes légères virevolter, les Ray-Ban briller dans la pénombre enfumée d'un club, entendre le diamant qui crisse sur le vinyle...
À moins qu'il ne s'agisse du syndrome de Marty Mc Fly ?