Thérapie Taxi + DESPRÉS

Des jeunes gens modernes, bien sous tous rapports, emblématiques d'une génération placée sous les auspices de Tinder, YouPorn et Snapchat – génération que l'on dit (un peu vite) blasée, lassée du chemin avant que de l'avoir parcouru : Thérapie Taxi est à l'image de son époque, exubérant, loquace, désinhibé, iconoclaste. Une des raisons qui font du jeune trio parisien la révélation pop de l'année, avec un premier album, Hit Sale, voué à cartonner. Porté par l'air du temps donc, le groupe s'inscrit pourtant, malgré les beats electro et les appels du dancefloor, malgré les gimmicks et les figures imposées, dans la tradition bien française de la chanson, attachée à la mélodie et aux voix, à la pertinence des paroles et au sens. La recette est détonante, les horizons musicaux acidulés, les mots provocateurs, le spleen et la sensation de vacuité et de déshérence toutefois bien présents en filigrane, qui rappellent qu'on peut être déluré ET sensible, décomplexé ET sentimental. Comme quoi...

Après une salle Micro remplie bien trop vite, ils sont  de retour à Stereolux en Maxi !

Duo angevin composé de Camille Després (la voix des premiers morceaux de Thylacine) et Raphael Thuïa (guitariste de My Sweet October, Rivière Noire, ici aux machines). Ils concoctent une électro-pop dansante et mélancolique qui fleure bon le bitume humide du nord de l’Angleterre, quand toute une génération new wave se réinventait sur les pistes de danse au son de la house et de la techno balbutiantes du tournant des 90s. Synthés vrillés, beat imperturbable, basses en tsunamis et mélopées de voix hypnotisantes : la recette est toujours gagnante.