Rodrigo y Gabriela + 1ere partie

Ça a commencé au Mexique, leur terre d'origine, avec Tierra Acida, un groupe de trash metal – las, le public est trop peu nombreux, et l'élan freiné. Ça continue donc en Europe, et plus particulièrement en Irlande, où, quelques années plus tard, leur premier album à quatre mains caracole en tête des ventes.
Depuis lors, Rod & Gab n'ont eu de cesse de sillonner les scènes du monde, peaufinant par la même occasion un numéro de duettistes guitaristiques dont la virtuosité le dispute à l'éclectisme : car, si leur musique est indéniablement d'inspiration latine, elle se nourrit également d'influences jazz, rock, folk, ou encore... metal (à cet égard, leurs reprises de Metallica ou du Zeppelin sont bluffantes).
Puis vient le moment où la lassitude s'installe, où l'élan créatif s'essouffle. Qu'à cela ne tienne : l'album en cours est abandonné, les prochaines années seront consacrées au ressourcement. Grand bien leur en fit, car l'inspiration est retrouvée, ainsi que le plaisir de jouer – ce que Mettavolution, leur dernier album en date, illustre brillamment, à grands renforts de tapping, picking et riffs-beats. Car, comme disait le grand Frank Zappa : Jouer de la guitare, c'est comme faire l'amour : il faut vraiment être stupide pour oublier comment on fait une fois qu'on l'a appris.
Dont acte.