
The Murder Capital + 1ere partie
Le quintet de Dublin a réussi à s’imposer au milieu de cette scène post-punk saturée (Fontaines DC, Idles, Shame) grâce à une énergie pure, brute et magnétique. Porté par James McGovern, chanteur charismatique, le groupe a su évoluer avec un deuxième album magnifiquement écrit.
The Murder Capital (IE)
Dans le milieu, on appelle ça “faire une Talk Talk” : se défaire des atouts de son succès pour ne conserver que la sève de sa production, désorienter son public pour finalement marquer l’histoire. Les Irlandais de The Murder Capital avaient brillamment ébouriffé la scène post punk avec un premier album qui cochait toutes les cases : ambiance suffocante, batterie “martiale” et guitares “grinçantes” dans un pamphlet désabusé. Leur Spirit of Eden à eux, sorti en début d’année, s’intitule Gigi’s Recovery. Comme si le soleil avait enfin percé au-dessus de Dublin, la bande de James McGovern a délaissé les guitares frénétiques pour des atmosphères allégées, reléguant l’urgence à l’avant-pandémie. La poésie et le toucher viscéral, eux, sont toujours là. Le post-post-punk sera donc tout autant saturé que son parent mais de vibrations bien plus amples. Mine de rien, deux albums aussi féconds, ça forme déjà une œuvre. On lui souhaite la même postérité que celle de Mark Hollis.

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