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jeu. 28 mars 2019 20H30

Le beau Label : Tigersushi

JOAKIM + MAESTRO + APOLLO NOIR

Terminé
Tarif sur place : Exonéré 0€ | Structure relais 2€ | Guichet 13€
STEREOLUX Salle Micro Debout
Placement libre debout
Organisateur : Stereolux

Créé en 2000 par le dj Joakim Bouaziz, Tigersushi s’inscrit dans une dynamique transversale: rock, disco, house, afro, classique ou minimaliste et dans une intention d’expérimentation permanente. Un esprit iconoclaste et novateur qui s’illustrera avec le patron himself, Joakim, le live electro-rock de Maestro et l’electro spatiale et sombre d’Apollo Noir.

TIGERSUSHI

Le label de Joakim, né (presque) avec le siècle, avait fait des siennes en début d'année dernière en éditant le très mélomane Volume 1 de la Musique ambiante française, somme ambitieuse et jubilatoire de la scène ambient hexagonale, qui se porte comme un charme, merci pour elle. Initiative heureuse, hommage amoureux à la diversité fureteuse, à la curiosité des découvertes, ce Volume 1 est à l'image du label qui l'a enfanté : défricheur, gourmand, jamais rassasié ; sérieux et décomplexé, accueillant dans son catalogue Poni Hoax, Principles of Geometry, Guillaume Teyssier, tous gens très différents et de parfaite compagnie. Il ne fallait donc rien moins qu'un Beau Label pour rendre compte de ce fourmillement – et rappeler à certains étourdis que Tigersushi n'est pas un service de livraison de sushis à domicile.
 

JOAKIM (Fr)

S'il est moins connu que certains DJs hexagonaux, il n'en est pas moins l'un des musiciens et producteurs les plus plébiscités dans le champ vaste, versatile et multiforme des musiques électroniques. Tout aussi protéiforme dans ses activités que dans ses orientations artistiques non balisées, le (digger) boss de Tigersushi est essentiellement un dingue de syncrétisme musical, comme le démontre le récent Studio Venezia Sessions, duquel jaillissent d'habiles entrecroisements expérimentaux de kraut, de jazz et d'ambient : œuvre ovniesque d'un touche-à-tout qui semble prendre un malin plaisir à ne pas se trouver là où on l'attend, et à dé-modeler, avec une constance gourmande et curieuse, la musique.

MAESTRO (Fr)

Trio inclassable (après avoir été originellement duo), comme le projet qu'il porte, Maestro c'est avant tout la réunion de trois têtes pensantes et un peu folles, celles de Mark Kerr, chanteur écossais charismatique, d'Antoine Boistelle et d'un ancien Poni Hoax, Frédéric Soulard ; c'est également une science rythmique hors pair, un art de l'assemblage sonore proche de la statuaire, des amours affichées pour le clubbing, une electro post-wave jouissive et quelque peu torturée, insolite et détonante (Jeanne Added ne s'y est pas trompée, qui les a invités à produire son dernier album) ; c'est une entité indéfinissable, iconoclaste et foutraque – et c'est ça qui est bon.

APOLLO NOIR (Fr)

Abstraite, graphique, dérangée parfois et parfois dérangeante, romantique d'un romantisme noir et à vif, la musique d'Apollo Noir ne s'accommode d'aucune tiédeur et ne s'embarrasse d'aucune joliesse : ennemi des évidences, l'Auvergnat, dans une ancienne vie batteur dans des formations de hardcore, aime, sur un mode très « lynchien », brouiller les pistes (et sa propre image) et renverser les sens ; bâtissant, en une esthétique paroxystique et dichotomique, une ambient sur le fil du rasoir, minimaliste et rageuse (l'album A/N a été composé en réaction aux attentats du 13 Novembre), barrée et hypnotique comme un trip spatial – vers l'infini, et au-delà.